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Il y a le soleil, et rien d'autre.

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On passe notre temps à faire des choses étranges, dénuées de sens - comme essayer de comprendre comment les voyelles de "jacere" donnent "gésir" - et la vie n'est plus que grotesque. C'est un sentiment que je traîne souvent (depuis trop longtemps du moins) - cette impression de grotesque, de médiocrité.
Parce que je connais ces "états de grâce", oui, j'ai vécu dans une intermittence d'illumination où mes banalités devinrent merveilleuses (pour supporter leur médiocrité, les purger de ce grotesque qui me rendrait presque malade). Mais il faut vivre, matériellement, et continuer d'exister, hors de cet état de grâce. Et je demeure perplexe devant la médiocrité de cette vie, l'absurdité de tout ce qu'on fait (de tout ce qu'il faut faire).
Je trouve toujours ça aussi horrible d'être aussi seule.
Depuis le temps, je sais faire taire mes crises, et c'est ça qu'on appelle un "mieux".
Mais je suis terriblement seule alors la vie ne va pas. (Mais on peut continuer à se taire, à survivre jusqu'à).

J'avais l'habitude de disparaître mais personne ne s'en soucie (c'est normal, je ne dis pas le contraire - pourquoi envoyer des signes à des inconnus quand j'étais plus jeune ?) - puis les échanges médiocres permettent de survivre.
Mes parents me gonflent à être hyper négatifs et à alimenter mes peurs. La vie est déjà compliquée, surtout en étant isolée, mais s'ils voient du négatif dans chacun de mes projets (microscopiques ou gros), c'est trop !
Je suis déjà à fleur de peau (aller c'est moins pire qu'avant) dès que je constate que ma vie est médiocre, mais s'ils m'affirment que tous les plaisirs que j'anticipe sont en fait dangereux (et à ne pas réaliser), eh bien on n'en sort plus de la médiocrité et de la déprime qui l'accompagne...
J'ai l'intention d'aller à Prague et j'espère que rien d'extérieur (à propos duquel je ne peux rien faire) ne m'en empêchera. Parce que je ne laissera sûrement pas mes parents ou ma peur gâcher cet événement sur lequel je compte beaucoup.
En tout cas, je suis désormais tout à fait écœurée de cet "amour-passion" idéal, platonique et des ambiguïtés, des perversités. 
Maintenant, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse encore penser à l'amour déchiré, à l'amour passé.
Je ne regrette rien, mais l'amour est fini, ou je ne regrette rien, et l'amour est fini ?
Quoi qu'il en soit, on s'est fait trop de mal, on s'est trop disputé, puis on s'est trop incomprise pour espérer encore quoique ce soit. Même si je n'oublie certainement pas les gens qui ont marqué ma vie au fer rouge, ni les livres d'ailleurs.
Je suis devenue une autre personne, et oui, en partie grâce à elle, à partir du moment où je me suis mise à détester tout ce qu'elle aimait notamment (et, en effet, j'aurais pu me poser quelques questions à ce moment là) alors que nos goûts étaient plus ou moins proches initialement. En tout cas, je suis fière de pouvoir dire que je prends maintenant le parti de la vie contre tout imaginaire, contre tout rêve... Puis j'ai appris à aimer les banalités, la simplicité, c'est-à-dire un peu de la tranquillité que j'ai toujours cherché.
Maintenant, il y a quelque chose du vide dans ces absences de confidences répétées, mais de solitude, aucune. Et libre à moi de me tracer mes mots sans demander incessamment le regard d'autrui ?

Au contraire de la fille des fables : je sais qu'il y a d'autres femmes à aimer, d'autres confidences à donner, d'autres bonheurs à vivre...
D'une certaine manière, je crois que je la considérais comme "la femme de ma vie" pour utiliser des expressions usées (mais qui sont celles qui signifient précisément ce qu'on veut dire, peut-être parce que l'amour est un cliché qui nous est cher). Mais de toute évidence, je n'en avais pas conscience, sans doute en grande partie parce que ces mots n'avaient pour moi pas de sens.
Qu'est-ce que ça veut dire, aimer quelqu'un pour une vie ? Et puis, je ne pensais pas à aimer. Je ne pensais qu'à vivre, en duel avec la mort. Mais ça n'a plus d'importance. Ce qui en a, c'est que je ne savais pas ce que cela signifiait, la femme d'une vie. De ma vie ?
Bref, je ne suis plus fâchée, parce que je me suis remis certaines choses en mémoire, et c'est très triste, cette rupture (la deuxième, - nous avons vécu une sorte de sursis étrange). Mais elle était nécessaire. Il y en aura d'autres, des femmes de ma vie.
C'est dur d'être aussi seule.
Ce vertige du passé quand je dis, sans amertume, tu étais ma passion
Tout tourne autour de l'eau,
Ou du ciel qui est de l'eau,
Tout tourne autour de la peur,
Et des murs,
Tout tourne autour de la peur, de la mienne,
Tout tourne autour,
Je tournais pour avoir moins peur,
Mais tout tourne autour de l'eau,
De l'eau qu'on boit à l'eau qui noie,
Car tout tourne autour de la peur, de la mienne,
De la peur.
Je manque de souffle, je ne sais plus comment je faisais pour enrayer cela. C'est peut-être la cadence qui est haletante ? (J'ai peur qu'on me demande pourquoi je respire comme si l'air était limité).
C'est di.ngue
Jamais respirer, ah ça, jamais, jamais.
Je me demande comment les gens font pour que les autres répondent à leurs messages.
Rendez-vous galant au marché aux puces.
J'ai vraiment un problème d'organisation.
A côté de ça, plutôt que de m'excuser d'être l'ombre de moi-même j'ai envie de parler d'espoir et de lendemains meilleurs. Et de lui dire combien je l'aime, même si nous nous sommes quittées comme deux inconnues ce matin.
C'est drôle comme elle je ne l'oublie pas.
Un peu de motivation et je finirais ce que je commence à écrire.
Aller quoi, il en dépend d'immortaliser et annihiler l'inconnu du tram.
Comment s'y faire au sens de ces voix ?
Comment s'affranchir de n'être pas ce qu'ils veulent ? (De toute façon jamais rien ne leur conviendra)
Ouais j'aurais voulu que tu me répondes autre chose.
Est-ce que tu m'ecrivais ça uniquement pour que mes larmes arrêtent de couler ?
Est-ce que ces mots dépassaient ta pensée parce que je te faisais pitié ?
C'est moi qui n'y crois pas. Mais au fond, je sais bien qu'on ne se reverra pas.
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