I am but a character of Blue of Noon.

Ma bibliothèque est brisée en deux, je ne peux pas prendre tous les livres que je voudrais à chaque fois que je change d'endroit. J'ai laissé Le Bleu du ciel, et ce livre me manque terriblement depuis hier. (Pourtant j'ai peu le temps de relire).
De ces livres que j'aimerais toujours avoir avec moi... c'est comme la lettre de Černá : un déchirement de la savoir loin de moi. (Heureusement, le bouquin est si petit qu'il se transporte partout).

Je suis Le Bleu du ciel, c'est terrible. De l'extase à la nuit aux étoiles à l'irréalité à l'érotisme macabre et solaire. Ce roman que tout le monde ne peut pas lire : ce roman comme une lame de rasoir, ce roman que j'ai voulu partager et qui n'a pas été aimé, qu'une personne trop sensible n'a pas pu lire davantage parce qu'elle y était trop réceptive (comme moi mais c'est la matière dont je suis faite donc j'ai l'habitude).
Et qu'importe l'histoire : ce roman émotionnel, excessif, intérieur, désespéré, lumineux, cruel, magnifique, et surtout si juste, si juste. (Mais Bataille a la justesse de mes sensations).

En romançant, je pourrais aussi dire que Le Coupable m'a sauvé la vie... Alors la place qu'a Bataille dans mon existence.
Je suis si illuminée qu'il me faut relire ces livres. D'une autre perspective. J'y verrais toute cette lumière, éblouissement...