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Il y a le soleil, et rien d'autre.

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cette nuit, je me suis cognée le front contre mon mur en dormant, a posteriori ça me fait beaucoup rire
les gens sont dingues (moi aussi). ça me donne matière à réfléchir, tout ça. et je suis soulagée d'avoir retrouvé mon espace, mon temps, mon esprit (je me laisse dévorer : à éviter).
beaucoup à réfléchir sur l'ethos que je construis. le fait de ne pas assumer l'effet 'puissant' que je produis. et l'écart supposée entre l'image que je donne et ce que je suis (dévalorisation, absence de confiance en moi, adoration ?)
et sur la manipulation.
ça aurait été l'anniversaire de Mireille Sorgue, aujourd'hui !



(je passe mon temps à parler d'autrices que personne ne connaît...)
Quoi qu'on en dise je trouve qu'on vit dans une société qui responsabilise vachement les victimes...
Je suis tombée sur le mot écosexe et j'ai lu le manifeste du SexEcology, ça m'a fait rire (en partie parce que j'ai fait mon mémoire sur la notion de manifeste) et en même temps je ressens une tristesse très vague. Et j'adhère naturellement à plusieurs idées.
Je me disais qu'il y a beaucoup de ces idées-là qui existent déjà depuis longtemps, mais peut-être pas beaucoup dans notre monde occidental (?) et, ce qui est certain, qui n'ont pas de place dans le néolibéralisme. Et je trouve ça triste. Oui, je trouve ça profondément triste qu'on fasse du respect du monde organique une idée presque dissidente, ou au moins "différente" (neuve ?). Alors que c'est beaucoup plus qu'une revendication quelconque, à mon sens, c'est un état ou une manière de vivre. (Je ne sais pas, j'ai tout le temps l'impression qu'aujourd'hui et autour de moi tout est posture et pose, on s'intéresse seulement à l'image publique/mondaine qu'on renvoie mais la plupart des discours s'arrêtent à ça). - Je ne m'y connais pas assez, mais je suis sûre qu'on trouve dans les Védas (et par extension dans l'hindouisme) le fait de faire partie de la nature (de l'aimer, de la célébrer). Même si l'écosexe en fait autre chose, évidemment, déplacé aux États-Unis, au 21e siècle et s'inscrivant entre autres dans le féminisme et l'activisme écologique.
Et puis je suis déçue d'avoir des idées similaires à des groupes auxquels je pense pas pouvoir appartenir parce que je trouve qu'ils propagent de "l'agitation" et donc c'est trop violent pour moi. J'ai envie de m'allonger dans l'herbe et de savourer les sensations et les pensées que ça fait naître - et les partager -, pas de faire une performance artistique ou une esclandre quelconque (pour quoi, en fait ? pour gagner en visibilité ?). J'ai peur des gens qui parlent trop forts ou  qui sont expansifs au point de gêner les autres, je cherche seulement du calme et de la bienveillance. Ce que je trouve justement en lien avec la nature... et dans la solitude. - mais pourquoi en faire une "idéologie".

(Ceci dit, je comprends qu'on me reprocherait de ne plus vouloir me battre. Croire ne plus pouvoir changer les choses et me contenter d'essayer de vivre heureuse et propager ce bonheur aux gens que je croise immédiatement plutôt que vouloir toucher tout le monde...)
On a Louise Labé au programme et je trouve son œuvre absolument incroyable. Je perds presque mes mots pour dire quelle émotion est la mienne en la lisant, ou en entendant parler d'elle !
D'ailleurs, je me sens tellement exaltée en la lisant que j'ai un mal fou à travailler sur elle. la lire me donne envie de pleurer, d'écrire, de dire à tout le monde comme son écriture est belle. J'admire aussi beaucoup qui elle était (de sa réputation de courtisane au fait qu'elle signait elle-même ses papiers de banque), le fait qu'elle écrive une poésie amoureuse féminine qui revendique aussi la sensualité, qu'elle encourage les femmes à écrire...

En général, ça m'a permis de rencontrer davantage la poésie amoureuse du 16e siècle et je crois que j'ai beaucoup à lire (en français modernisé sinon c'est horrible) et à apprendre car je connais très mal et pourtant il y a plein de choses qui me fascinent ! Je n'avais aucune idée de la mode de la poésie des "baisers" (les basia ?) - et mes deux sonnets préférés de Louise sont dans cette veine-là... (je pense énormément au sonnet 13 qui décrit une sorte de mort par volupté - et à ces deux vers dont je ne me remets pas : "Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse" et "Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise" !)
J'ai rêvé de prédication seconde, c'est quel degré d'horreur ?
Mais il a neigeoté presque toute la matinée !! (dommage que ça ne tienne pas du tout)
Toutes les fois où je dis oui au monde, j'aime et je suis aimée.
Peut-être que ça fait du bien de ne pas être euphorique constamment. Même si on s'habitue à l'euphorie.
L'amour est trop mystérieux pour moi.
Un inconnu m'apporte le bonheur - et la créativité est pleine de passion, de désir, ces autres mots de l'amour
Mais ça ne construit rien. Si, ça me construit moi.
Une expérience ontologique... ce type "d'affinités électives" qui fulgurent
Des éclairs au ciel et dans ma tête
Un ravissement 
Pur 
Un épanouissement de type végétal (luxuriant)
Et mon écriture et mon être ne seront jamais plus les mêmes 
Le bonheur harrasant de l'obsession et de l'instant
Puisque mon désir "inétanchable" touche à l'extase, l'impossible
L'excès qu'on me fait être et que je suis et que j'offre
Aux trois quart du ciel 
Laisser filer l'amour sans raison
Parce que dévorer ton âme ne suffit pas 
L'irréel plus que réel que nous sommes ensemble 
Être ta femme m'indiffère - dépassionner l'amour dans le quotidien (sordide)
Mais cette débauche que l'amour et nos folies nous offrent
Que la poésie exaspère jusqu'à l'extase 
Dans les interstices de nos vies 
Nous pourrions creuser la nuit
À nous écorcher les doigts et sucer ton sang 
Dans la liberté la plus totale 
Sans autre risque que la beauté et la tendresse
De l'aventure
...
ça a planté quand j'ai voulu mettre une photo en répondant à une question mais : oui, c'est l'enfer, cette fête, si on considère la foule. Mais j'adore les installations (il faut dire que j'adore tout ce qui est éclairage coloré...) !
Je me rends compte que ça me fait aussi aimer Lyon comme ville "toponymique" (odonymique ?). (Surtout que je connais très mal le 2e arrondissement). J'adore ce qu'on appelle le "paysage linguistique" en littérature, je trouve ça hyper inspirant de se promener dans une ville en faisant attention à tout ce qui est écrit.
C'est la fête des lumières, je suis toute excitée !! (même si j'y vais que demain)
J'ai vu les techniciens (?) commencer à installer des choses dans le parc de la tête d'or (j'ai dû faire un détour sur mon chemin habituel), j'ai hâte de voir ça de nuit et avec les sons !
En train de me demander à quel diable je vais vendre mon âme pour "gagner ma vie" (= la perdre).
Tout à l'air faux et fourbe. D'ailleurs, toujours ce sentiment immense qu'on m'a menti sur la littérature : ni l'enseignement ni la recherche ne permettent de "partager" véritablement quoi que ce soit, l'un semble faire de la discipline et de la doxa, l'autre ressemble à des querelles inessentielles (souvent idéologiques à prétention scientifiques) voire à des courses à l'ambition... Mais aimer la littérature dans tout ça - et plus important, essayer de faire aimer ?
J'ai ramassé une feuille qui m'est tombée sur la tête tout à l'heure, je la trouvais trop belle, surtout dans la lumière du soleil et ça m'a rappelé quand, au lycée, je voulais offrir des bouquets de feuilles mortes à mes amies mais elles trouvaient ça trop bizarre.
Puis, j'y pense, tous les matins depuis trois semaines je débarque avec le sourire aux lèvres en disant "Je suis trop heureuse il pleut/il fait froid/il y a des nuages gris/c'est l'heure d'hiver/il fait noir le soir" et les gens me disent que je suis surprenante... En fait j'ai juste continué d'être bizarre...
J'ai l'impression d'avoir passé le plus bel anniversaire de ma vie alors que j'étais en concours blanc (et que c'était littéralement les pires épreuves)

Et je suis retombée sur ce message (en en cherchant un autre) : "Je veux que tu aies un anniversaire où tu puisses sourire" - et même si la personne qui m'a dit ça ne peut pas le savoir - aujourd'hui ça a été un anniversaire où j'ai souri... (et j'écris ça en pleurant tellement je suis émue ! ahah)
J'ai fait un rêve sur la mort hyper symbolique et déstabilisant, j'adore ! (J'adore que mes rêves me parlent).

J'arrivais en extérieur, près d'un petit groupe de personne, on attendait que moi. Il était question de m'euthanasier dans la soirée, c'était une sorte de cérémonie funèbre informelle. Je me souviens qu'il y avait une de mes amies d'enfance, une blonde (je me dis que cette couleur de cheveux a toujours de l'importance dans mon sommeil) que j'enlaçais, que j'avais du mal à lâcher au début du rêve, c'était la personne à laquelle je me référais dans le groupe. [Je me demande pourquoi elle ! Qui ou quoi elle symbolise, en réalité ? Les cheveux peuvent être un indice oui...]
Il y avait une pièce où mon cercueil était disposé. Globalement dans le rêve je voyais peu le décor, c'est comme si on flottait dans l'obscurité, il y avait une sorte de clair-obscur d'ailleurs. Du coup je ne voyais pas les contours de la pièce noyés dans l'obscurité, même si je voyais d'autres objets que je ne distinguais pas. J'avais envie de demander comment j'allais mourir, mais je n'osais. Une partie de moi ne voulait pas savoir (de toute façon j'allais l'expérimenter). Je voyais de l'eau dans le cercueil donc je pensais que j'allais m'allonger dans cette eau et que c'est quelque chose dans ce liquide qui allait me tuer. Apparemment ma prof d'histoire de prépa organisait le tout [étrange].
On passait dans une autre pièce, on se retrouvait tous assis autour de la table de cuisine de mon ancienne maison - toujours plongés dans cette obscurité environnante, je ne voyais pas d'autres objets. On discutait. A un moment un des garçons, un élève de ma prof, voulait regarder si les résultats du concours étaient sortis (et il l'a fait, mais ça n'était pas sorti) - mais on a tous trouvé ça futile et on a décidé que ma mort avait plus d'importance ce soir-là. [L'interprétation est très claire pour moi ahah - passer tous ces concours ne sert à rien si ça donne envie de mourir...]
A un moment, quelqu'un m'a demandé si j'étais sûre de mon choix - puisque ma mort était volontaire. Et, oui, je l'étais. J'étais extrêmement sereine, apaisée pendant tout le rêve, c'était étrange. Les gens autour aussi étaient calmes et respectaient mon choix, c'était doux. [ça faisait du bien] Ils étaient là pour m'accompagner, pas pour me contrôler, me convaincre, me forcer... Je ressentais vraiment une ambiance de fête, de cérémonie, mais douce : il y avait une calme euphorie qui pointait, comme un adieu positif.

Quand je me suis réveillée, j'étais assez intriguée et chamboulée - j'ai pleuré une quinzaine de minutes après - mais c'était magnifique, magnifique !
J'ai plein de choses à analyser - mais hier je me suis rendue compte que je pouvais ne plus passer tous ces concours, que ça ne me rendait pas heureuse et que c'était mon choix. Je sais bien que les personnes autour de moi ne comprendraient pas (de même qu'on m'empêcherait de mourir, si c'était mon choix, pour inverser mon rêve), mais c'est comme ça...
Toute ma vie je me suis sentie trop fragile, pas viable, alors j'ai suivi un chemin que les autres ont tracé pour moi (sans vouloir le faire mais sans avoir d'autre solution : ça ou autre chose, c'était pareil... et autant être planquée vu mes incapacités) - c'est une prison. Je commence à peine - à peine - à m'en sortir, alors j'ai envie de vivre. Pas de faire des choses qu'on m'impose parce les autres pensent que "c'est bien" et que mes aspirations sont nulles parce qu'elles gâchent "mon potentiel". (Potentiel de quoi ? Le seul potentiel qui vaille, c'est celui d'être heureux...)
Qu'importe si je ne fais qu'accabler avec ma sensibilité sans emploi des murs et des objets
écrivait Violette
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