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Questions/Réponses (26)

Il y a le soleil, et rien d'autre.

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Je marche dans les rues et ça continue de me faire trop bizarre d'entendre des gens parler français. 
Hier je marchais et tout à coup je me suis rendue compte que les gens marchaient très différemment de moi et je me suis dit que je continue de marcher comme à Prague ahah - c'est-à-dire que je marche tout droit en évitant les autres et sans les regarder - mais c'est pas comme ça ici. Par contre, ici les gens savent pas se pousser, - à Prague on se sourit pas mais on laisse systématiquement de la place pour les gens qu'on croise - ici je suis à deux doigts de rentrer dans les gens à chaque fois, c'est dingue. 

Mais c'est vrai que je me rappelle que ça m'arrivait déjà avant, de devoir m'arrêter en pleine rue le temps que les gens me contournent, sinon ils me rentraient dedans... 
J'ai l'impression d'être une domestique dans une maison : j'entends tout mais tout le monde fait comme si j'étais pas là et que ça me concernait pas alors que je suis choquée aussi...
Au fond, la chose qui me rend le plus triste, c'est que mes parents essaient même pas de savoir vraiment comment je vais.
Je dis ça mais au fond il s'est passé tellement de choses "graves" qu'ils auraient dû voir depuis 11 ans que je ne devrais pas être déçue... 
Je me suis faite interrogée par la police - normalement c'est fini pour moi, c'est bien.
Mon frère a commis un des pires crimes qui soit à mes yeux - je suis contente d'avoir jamais entretenu aucune relation avec lui et qu'il soit en prison. 
Les questions qu'on m'a posées me montrent que j'ai eu aucune éducation morale ou sociale (mais j'avais bien compris) et j'aimerais bien que mes parents paient pour ça - et qu'on m'aide - mais bon.

(J'ai été interrogée en tant que "témoin" comme membre de la famille - mais je parle à aucun membre de ma famille, on dirait que je suis juste un parasite qui vit sous leur toit ahah)
"Tu as la beauté que les peintres préraphaélites ont passé leur vie à contempler et à peindre"

J'ai grandi dans une époque (mais est-ce que ça a toujours été ?) où on préfère dire aux gens qu'ils sont moches - et des années après, on le croit encore...
Il y a un ichneumon qui est entré dans la maison tout à l'heure.

(Il faudrait que je recense les insectes que je découvre !)
Je dois me faire interroger par la gendarmerie par rapport à mon frère - ça me fait trop peur - j'ai faillit aller vomir quand j'ai appris ça. (De toute façon ça serait pas avant la mi juin. Notamment car je suis à Prague).
Je sais pas d'où ça me vient mais j'ai peur de toutes sortes d'autorités (la police, la justice, les médecins, les "savants"...) - et j'ai peur que ça engendre des soucis. Des soucis... ou des résolutions ?
Je sais pas quelles types de questions on va me poser exactement (j'ai demandé si je devais préparer qqc on m'a juste dit que ce serait des questions sur moi, mon frère, sa famille...) - mais ça me terrifie.
J'étais remontée, j'ai passé 2h à écrire que la rhétorique psychanalytique empruntait au "terreur et pitié" de la tragédie - et que Freud avait interprété à sa manière le mythe d'Oedipe et l'avait généralisé de manière tout à fait arbitraire... Bref. ça m'a fait du bien.
Et je trouve qu'il y a toute une partie de la psychanalyse qui est vraiment de la merde. L'antiquité disait la même chose ? J'ai envie de dire : d'accord, mais ça prouve quoi ?
Et même si ça peut être intéressant, je crois qu'il y a d'autres manières de s'exprimer et donc de mieux dire les choses... (c'est pas la peine de dire des choses pour "choquer" pour être entendu, on peut peut-être s'exprimer de manière plus constructive...)

La psychanalyse, une rhétorique de l'émotion - j'ai presque envie de dire : du choc et de l'hypotypose.

Du reste, j'ai rien lu de particulier donc je pourrais peut-être jeter un œil à un bouquin (et je pense qu'il y a des courants qui m'intéressaient plus que d'autres), je réagis juste à des choses très connues qui m'énervent comme le complexe d’œdipe. Jouer sur l'interdit de l'inceste, c'est sûr que ça provoque des réactions...
Mon propos c'est simplement : une fois qu'on s'est amusé à choquer les gens en jouant avec un tel tabou, est-ce qu'on peut dire quelque chose de constructif ? (Et j'aurais même tendance à dire : est-ce qu'on peut dire qqc de constructif sans choquer, parce qu'avoir posé un filtre d'émotion négative avant, c'est aussi manipulateur...)
Au fond, j'ai aucune idée de pourquoi je veux faire une thèse. Parce que ça ou autre chose, c'est pareil ? Parce que j'ai la possibilité ? Pour me prouver quoi ? Pour continuer de pleurer encore parce que je ne sais pas faire ce type d'exercice et que je suis perdue à un tel point que je ne sais même pas quelle question poser pour qu'on m'aide ? Parce que le métier de prof ne me plaît pas beaucoup et que ça retarde ? Pour des rêves de la moi plus jeune ? Parce que je sais pas quoi faire d'autre ?
Au fond, je tourne en rond depuis mes 17 ans - et je vais continuer de dire la même chose que l'an dernier : le seul endroit où je me sens bien, c'est dans les parcs. Je ne comprends pas le reste. Je n'ai pas d'ambition. ça ne me procure rien de faire un effort et d'être récompensée pour. (Alors quoi, tout cette douleur seulement pour avoir un diplôme, un statut, le droit de faire un travail qui me déplaît, de l'argent... ?) Je ne comprends toujours pas pourquoi cette nécessité de faire un travail qu'on n'aime pas forcément. Je ne comprends pas. Je ne comprends. Je ne comprends pas pourquoi je dois pleurer devant mon écran à ne pas savoir ce que je dois faire ou souffrir devant des étudiants - alors que je pourrais être dans un parc à regarder pousser les plantes ou voir les animaux vivre. Je ne comprends pas.
Et est-ce que ça a du sens - de regarder pousser les fleurs... - je ne sais pas, mais c'est moins douloureux que d'être forcée à faire des travaux difficiles qui m'enlarment.
Regretterais-je toujours de ne pas faire partie de la nature - mais d'avoir été forcée à faire semblant d'être un être humain ?
ça y est, c'est le début de la saison où ça sent les fleurs dans mon appartement, je suis ravie !
ça m'a fait rire d'ailleurs, ça sentait le magnolia dans le tram - et je savais très bien que c'était moi.
J'ai enfin trouvé un magnolia grandiflora hier - et un second aujourd'hui (je suis passée à côté sans le voir, donc) - je suis HEUREUSE
Et j'ai aussi vu deux xylocopes qui n'ont pas voulu se laisser prendre en photo !
J'ai lu un article sur la pratique autotraductive de Greta Knutson hier, et il était question de Die blaue Libelle (la libellule bleue) - et j'ai rêvé que ma mère m'appelait comme ça, c'est drôle...
C'est bien, d'avoir l'impression d'être une sale merde ou d'être traitée comme un chien. C'est normal, après tout, puisque je suis seule donc je dois accepter tout... 

À nuancer. 
Il m'a dit que je l'avais mis en colère comme il ne l'avait pas été depuis des années... 
Ça m'a rappelé que, il y a plusieurs années, une amie m'a dit ne s'être jamais mis autant en colère auparavant que contre moi.
Pour des situations similaires. Et j'en suis triste. Je subis également et ne maîtrise pas. J'ai beau changer - il y a des choses qui se répètent et cela me désespère. C'est horrible de perdre tout contact avec le réel de cette manière et que cela ait des effets négatifs sur les autres. 
Je suffoque complètement à cause de l'émotion... mais cela va passer
Je comprends, maintenant, qu'on puisse se tuer par amour.
Et certainement pas par chantage - c'est même mieux de faire en sorte que la personne concernée n'en sache rien, car cela est sans importance.
Le sentiment même, je veux dire le sentiment d'amour, est sans importance. (Je ne lutte pas contre l'impermanence des sentiments). Mais je sais que j'ai connu ce qui m'a réalisée - je sais que tous les projets que j'avais voulu s'arrêtent ici. Et je sais que je n'en ai pas besoin d'autres.

(Ce n'est qu'une réflexion, pas d'inquiétude !)
Ce soir, je me sens vraiment seule - et c'est sans issue.
C'est très probable que mon cas relève des "urgences psychiatriques" - mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ? Je me retrouve seule, incapable de surmonter ce qui m'entrave - avec une nausée accablante
et sachant que tout est de ma faute mais que rien n'est sous mon contrôle.

Oui, j'ai été trop loin, encore. En pleine crise où je souffrais à plein - ce qui ne justifie rien. Ce qui ne justifie rien mais qui rend la situation pour moi insoluble - et qui fait double peine. Alors je fais une crise - et en plus, me voilà si insupportable qu'on songe à m'abandonner. (Je ne remets pas cela en cause, je comprends que j'ai été trop loin et que chacun se préserve).
Où en suis-je ? Ne suis-je nulle part ? Quel délire définitif m'emportera ?
Je suis anéantie. Et en même temps, je suis calmée - car maintenant j'attends la "sentence", comme si ma vie en dépendait.
Je me demande : ça fait quoi de pas avoir l'impression d'avoir une bombe quelque part dans le corps (moi c'est la mâchoire) - ou alors on a tous sa faiblesse physique pathologique ?
Bref, je vais aller m'égarer dehors parce que je suis en train de paniquer chez moi ahah
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