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Il y a le soleil, et rien d'autre.

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ça a planté quand j'ai voulu mettre une photo en répondant à une question mais : oui, c'est l'enfer, cette fête, si on considère la foule. Mais j'adore les installations (il faut dire que j'adore tout ce qui est éclairage coloré...) !
Je me rends compte que ça me fait aussi aimer Lyon comme ville "toponymique" (odonymique ?). (Surtout que je connais très mal le 2e arrondissement). J'adore ce qu'on appelle le "paysage linguistique" en littérature, je trouve ça hyper inspirant de se promener dans une ville en faisant attention à tout ce qui est écrit.
C'est la fête des lumières, je suis toute excitée !! (même si j'y vais que demain)
J'ai vu les techniciens (?) commencer à installer des choses dans le parc de la tête d'or (j'ai dû faire un détour sur mon chemin habituel), j'ai hâte de voir ça de nuit et avec les sons !
En train de me demander à quel diable je vais vendre mon âme pour "gagner ma vie" (= la perdre).
Tout à l'air faux et fourbe. D'ailleurs, toujours ce sentiment immense qu'on m'a menti sur la littérature : ni l'enseignement ni la recherche ne permettent de "partager" véritablement quoi que ce soit, l'un semble faire de la discipline et de la doxa, l'autre ressemble à des querelles inessentielles (souvent idéologiques à prétention scientifiques) voire à des courses à l'ambition... Mais aimer la littérature dans tout ça - et plus important, essayer de faire aimer ?
J'ai ramassé une feuille qui m'est tombée sur la tête tout à l'heure, je la trouvais trop belle, surtout dans la lumière du soleil et ça m'a rappelé quand, au lycée, je voulais offrir des bouquets de feuilles mortes à mes amies mais elles trouvaient ça trop bizarre.
Puis, j'y pense, tous les matins depuis trois semaines je débarque avec le sourire aux lèvres en disant "Je suis trop heureuse il pleut/il fait froid/il y a des nuages gris/c'est l'heure d'hiver/il fait noir le soir" et les gens me disent que je suis surprenante... En fait j'ai juste continué d'être bizarre...
J'ai l'impression d'avoir passé le plus bel anniversaire de ma vie alors que j'étais en concours blanc (et que c'était littéralement les pires épreuves)

Et je suis retombée sur ce message (en en cherchant un autre) : "Je veux que tu aies un anniversaire où tu puisses sourire" - et même si la personne qui m'a dit ça ne peut pas le savoir - aujourd'hui ça a été un anniversaire où j'ai souri... (et j'écris ça en pleurant tellement je suis émue ! ahah)
J'ai fait un rêve sur la mort hyper symbolique et déstabilisant, j'adore ! (J'adore que mes rêves me parlent).

J'arrivais en extérieur, près d'un petit groupe de personne, on attendait que moi. Il était question de m'euthanasier dans la soirée, c'était une sorte de cérémonie funèbre informelle. Je me souviens qu'il y avait une de mes amies d'enfance, une blonde (je me dis que cette couleur de cheveux a toujours de l'importance dans mon sommeil) que j'enlaçais, que j'avais du mal à lâcher au début du rêve, c'était la personne à laquelle je me référais dans le groupe. [Je me demande pourquoi elle ! Qui ou quoi elle symbolise, en réalité ? Les cheveux peuvent être un indice oui...]
Il y avait une pièce où mon cercueil était disposé. Globalement dans le rêve je voyais peu le décor, c'est comme si on flottait dans l'obscurité, il y avait une sorte de clair-obscur d'ailleurs. Du coup je ne voyais pas les contours de la pièce noyés dans l'obscurité, même si je voyais d'autres objets que je ne distinguais pas. J'avais envie de demander comment j'allais mourir, mais je n'osais. Une partie de moi ne voulait pas savoir (de toute façon j'allais l'expérimenter). Je voyais de l'eau dans le cercueil donc je pensais que j'allais m'allonger dans cette eau et que c'est quelque chose dans ce liquide qui allait me tuer. Apparemment ma prof d'histoire de prépa organisait le tout [étrange].
On passait dans une autre pièce, on se retrouvait tous assis autour de la table de cuisine de mon ancienne maison - toujours plongés dans cette obscurité environnante, je ne voyais pas d'autres objets. On discutait. A un moment un des garçons, un élève de ma prof, voulait regarder si les résultats du concours étaient sortis (et il l'a fait, mais ça n'était pas sorti) - mais on a tous trouvé ça futile et on a décidé que ma mort avait plus d'importance ce soir-là. [L'interprétation est très claire pour moi ahah - passer tous ces concours ne sert à rien si ça donne envie de mourir...]
A un moment, quelqu'un m'a demandé si j'étais sûre de mon choix - puisque ma mort était volontaire. Et, oui, je l'étais. J'étais extrêmement sereine, apaisée pendant tout le rêve, c'était étrange. Les gens autour aussi étaient calmes et respectaient mon choix, c'était doux. [ça faisait du bien] Ils étaient là pour m'accompagner, pas pour me contrôler, me convaincre, me forcer... Je ressentais vraiment une ambiance de fête, de cérémonie, mais douce : il y avait une calme euphorie qui pointait, comme un adieu positif.

Quand je me suis réveillée, j'étais assez intriguée et chamboulée - j'ai pleuré une quinzaine de minutes après - mais c'était magnifique, magnifique !
J'ai plein de choses à analyser - mais hier je me suis rendue compte que je pouvais ne plus passer tous ces concours, que ça ne me rendait pas heureuse et que c'était mon choix. Je sais bien que les personnes autour de moi ne comprendraient pas (de même qu'on m'empêcherait de mourir, si c'était mon choix, pour inverser mon rêve), mais c'est comme ça...
Toute ma vie je me suis sentie trop fragile, pas viable, alors j'ai suivi un chemin que les autres ont tracé pour moi (sans vouloir le faire mais sans avoir d'autre solution : ça ou autre chose, c'était pareil... et autant être planquée vu mes incapacités) - c'est une prison. Je commence à peine - à peine - à m'en sortir, alors j'ai envie de vivre. Pas de faire des choses qu'on m'impose parce les autres pensent que "c'est bien" et que mes aspirations sont nulles parce qu'elles gâchent "mon potentiel". (Potentiel de quoi ? Le seul potentiel qui vaille, c'est celui d'être heureux...)
Qu'importe si je ne fais qu'accabler avec ma sensibilité sans emploi des murs et des objets
écrivait Violette
(D'ailleurs je rêve depuis pas mal de temps de faire de la danse de salon - mais j'ai commencé avec le modern jazz et j'y retournerais parce que c'est ça que j'adore - et je ne sais pas si j'aimerais danser avec n'importe quel partenaire.)
L'an prochain, si je suis pas à Prague (d'ailleurs il faudrait que je fasse ce dossier... mais on verra après le concours blanc), je m'inscris à un cours de danse. - Je pourrais tenter à Prague mais bon... puis je vais rien comprendre à ce qui est dit.
J'ai aussi extrêmement envie de tenter les claquettes, mais la danse c'est beaucoup trop "moi". J'en ai déjà fait et j'avais arrêté parce que j'avais peur de danser devant un public (quelle prison... jamais plus je veux faire des choses en ayant peur de me tromper plutôt qu'en prenant du plaisir !) mais dès que je vois de la danse, ça me donne envie. Je suis très "mouvante" alors forcément... très hâte !
J'ai strictement rien fait de la journée, c'est terrible. Mais quelle idée les dissertations de 7h, j'appelle ça de la torture - je me suis encore couchée à pas d'heure hier pour me délasser mais j'étais heureuse.
Et je peux enfin poser un nom sur la peinture que j'aime : c'est tout simplement le symbolisme. J'adore Gustave Moreau, Odilon Redon, Jean Delville et Franz von Stuck. (Et j'aime bien William Degouve de Nuncques, c'est vrai qu'on dirait que Magritte s'en est inspiré !) (J'ai besoin de noter les noms quelque part !)
Je ne sais pas si Klimt était symboliste - mais on sent dans ces peintures mon goût pour les dorures, la "richesse du décor" et une forme de spiritualisme idéée, tantôt obscur, tantôt vif.

Je note que pourtant j'aime pas le symbolisme en littérature (je trouve ça insupportable d'être volontairement obscur ?! et je n'arrive pas à apprécier la poésie de Mallarmé notamment...) - ceux qui s'en sont revendiqués en tout cas. Mais j'adore les décadents qui en sont très proches.
C'est adorable et doux !
Je suis claire comme le ciel au petit matin du désir...

Je suis partie très tôt de chez moi ce matin parce que j'avais envie d'arriver tôt, mais le métro est resté 7 minutes à ma station et a fait un "terminus exceptionnel" avant l'arrêt où je devais descendre. J'avais des chaussures à trop hauts talons donc j'ai voulu prendre le bus relais mais après 10 minutes à attendre et à voir les gens s’amasser, j'ai décidé de continuer à pieds. J'avais pas envie d'avoir mal et de toute façon il était 10h59 (j'avais cours à 11h) donc j'ai décidé de marcher à mon rythme - c'est-à-dire lentement avec ces chaussures. Je voyais la plupart des gens me dépasser. Mais le ciel était splendide et la température aussi. J'ai pleuré sur le trajet et je suis arrivée avec 20 minutes de retard. J'avais l'impression d'avoir respiré du froid, je sentais la froideur dans ma poitrine - dans mes poumons sans doute - et j'avais chaud d'avoir marché et de la salle chauffée. Impossible de me concentrer, je suis trop distraite par toutes mes sensations... jusqu'à ce que l'échauffement disparaisse, que le froid quitte mes poumons, qu'il n'y ai rien d'autre que les paroles.
Puis la lumière a pénétré dans la salle - je l'avais dans les yeux, sur moi - c'était quelque chose de la grâce (même si je ris en disant ça), j'étais éblouie et c'était magnifique !
Et le ciel est resté d'un bleu étincelant. Je porte une robe bleu de ciel - justement (même si ce qu'on appelle bleu ciel n'est pas du tout la couleur du ciel à mes yeux) avec des broderies dorées - je luis, j'ai l'impression d'être une part du ciel... Je devrais travailler mais je vais aller me promener dans le parc - respirer le froid et l'automne, jouir de mes sensations, être ce morceau de ciel et de soleil !
Je préfère l'heure d'hiver - l'obscurité paraît s'étirer plus longuement, c'est entre chien et loup pendant des minutes infinies, c'est l'heure grise où les visages s'effacent, nous ne sommes plus que des ombres qui passent et moi je me grise de cet anonymat. Et puis, avant, c'est la lumière orange qui transperce les paupières - c'est l'éblouissement que les mois chauds n'ont pas, c'est la nuit montante dans la clarté chaude alors que le froid me prend les mains, les jambes, les joues.
L'automne - c'est ma saison. Je suis née dans la décomposition des feuilles. Je suis née à l'heure d'hiver.
Résister à la douleur.

(Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi disparaître sans laisser un mot ?)
Je trouve ça toujours aussi violent qu'on me dise que si je ne me respecte pas moi-même, c'est normal que les gens ne me respectent pas. Est-ce que, si je me faisais agresser, c'est quelqu'un qui me dirait que c'est de ma faute ? Je crois...
A posteriori, je comprends vraiment pourquoi on ne s'entendait pas. (D'ailleurs, je ne sais pas ce que ça veut dire, ne pas se respecter soi-même et c'est un peu gratuit de me dire ça alors qu'on ne s'est presque plus parlé pendant un an).

Mais merci beaucoup, soyons empathiques, oui, et protégeons-nous en essayant de choisir les personnes qui nous entourent. (Même si je trouve ça terrible que les gens ne se disent pas naturellement que ce n'est pas normal de forcer les autres). On peut aller jusqu'à tolérer trop - mais l'amour ne devrait jamais être ce "trop".
J'avais jamais pris conscience de ça mais à chaque fois qu'il m'arrive un truc négatif, mon réflexe, c'est de me dire que c'est de ma faute. Parce que j'ai zéro confiance dans les autres et je pense ne pouvoir compter que sur moi-même et donc, c'est à moi de me protéger et d'éviter ces situations.
Quand j'y pense, c'est assez dangereux, en fait. Si je subissais une vraie agression, je suis sûre que je me dirais que c'est de ma faute de pas avoir su l'éviter, on en est là...
En même temps j'ai l'impression d'avoir aucune action sur les autres, c'est une impuissance totale... et que les autres sont par nature agressifs, violents. Je trouve ça extrêmement triste de penser que les inconnus vont me faire du mal... jusqu'à ce que j'arrive à discerner que ça va pas être le cas. Du coup je suis sur la défensive à chaque rencontre. [Quand je pense au fait que j'ai peur d'aller chez le médecin parce que j'ai peur qu'on me dise que c'est de ma faute si je suis malade, je sais qu'il y a un problème...]
Ne pouvoir compter que sur soi et essayer de tout prévoir (pour tout prévenir) c'est une charge mentale infernale. Mais même quand je me dis que je suis trop fragile et trop sensible, je me culpabilise, c'est dingue ! (En même temps on m'a dit qu'il fallait que je m'endurcisse, parce que mon émotivité est impossible. C'était un conseil purement pragmatique, je pense, mais comme je ne le suis pas, je me dis seulement que j'ai zéro envie de vivre dans une société où le problème c'est ma sensibilité et pas ceux qui la violent.) Et c'est dur, aussi, d'accepter d'avoir été traumatisée pour quelque chose qui paraît "presque rien", surtout quand on sait qu'il y a tellement pire...

Et d'un autre côté, dans le même esprit, ça m'arrive fréquemment, quand je suis avec d'autres gens, de faire des choses que je ne veux pas faire... parce que je me dis que ça leur fait plaisir et que "ça ne me dérange pas". En vérité, cette passivité (ne pas exprimer son désir) ou ce renoncement, a quelque chose du sacrifice et ça mine les relations sociales... Ces consentements n'en sont pas. Puisqu'on se force soi-même à se plier au désir d'un tiers.
Mais là encore, je me dis qu'il y a un problème dans le fait de ne pas se sentir assez à l'aise pour exprimer son désir. Et là encore, je sais pas dans quelle mesure c'est de ma faute (de ne pas m'exprimer) ou celle des autres (mais là aussi je ne sais pas s'ils ne peuvent effectivement pas deviner ou s'ils auraient pu faire attention et voir les réticences ou si, au moins, ils devraient être responsables des conséquences qui, elles, en général, sont exprimées).
[J'ai eu une relation qui a fini dans la violence, en grande partie à cause des ressentiments nés de cette dynamique. ça m'a rendu folle qu'elle refuse de s'excuser sous prétexte qu'elle n'avait jamais voulu me faire de mal et qu'elle ne pouvait pas deviner... oui, évidemment, j'aurais dû m'exprimer mais...]
Du coup j'ai tendance à éviter toutes ces situations, toutes ces relations. Je souffre de cette solitude - mais c'est toujours moins pire, bien moins pire que d'être traumatisée. Et je rêve de vivre au milieu des arbres - parce que les végétaux ne m'ont jamais forcée à quoi que ce soit... même sans me vouloir de mal.
Je hais la consommation sous toutes ses formes.
Consommation du désir, des biens, des êtres, du temps (divertissement).
La contemplation et l'émerveillement sont le contraire de la consommation... donc pour moi la consommation est le contraire de la vie.
Quand je dis que j'ai aucun sens de l'orientation et que je me perds tout le temps : c'est vrai. J'ai réussi à me perdre dans ma propre rue parce que je venais d'une rue perpendiculaire. Du coup, évidemment, j'ai remonté ma rue dans le mauvais sens et j'ai mis un certain temps à m'en rendre compte (tiens, c'est bizarre, je ne reconnais plus rien).
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