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Il y a le soleil, et rien d'autre.

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Le fait qu'on continue d'apprendre (en FLE ou aux élèves français) que le passé composé est un temps du passé alors que c'est un temps du présent me rend dingue ! (bon après ça s'appelle passé, ça n'aide pas, d'accord...)
C'est assez fascinant et complexe le système de temps (et des aspects donc) mais il faut l'exposer comme il est... Si on commence à déplacer les lignes, on peut plus rien comprendre !
je suis absolument incapable de trouver un logement à distance pour Prague... j'ai envie de tout abandonner et d'aller enseigner dans une petite ville où j'ai pas besoin de beaucoup d'argent et où personne me parlerait... (mais je me suis engagée donc je peux pas)
Qqn m'a dit que j'etais irrespectueuse et arrogante parce que je ne répondais pas à ses messages "tous les jours". Dans quelle société on vit... 

(Heureusement que les gens font autre chose que de rester sur un téléphone toute la journée !)
poèmes de la rage d'exister
Je crois que je vais devoir apprendre les départements français.

J'apprends peu à peu le nom des fleurs, à force de faire mes balades, d'aimer les plantes et de vouloir en parler, j'ai dû apprendre à en nommer certaines. Et je me rends compte que ça illumine mon monde, ça chasse en partie le brouillard dans lequel je marche. (Dernière fleur que j'ai amoureusement aimé l'an dernier mais appris à nommer seulement maintenant : crocosmia lucifer).
Non, je ne veux pas nommer pour encager mais seulement pour "voir" - oui, il y a une question de vision. Et je créé mon système, l'espace mental dans lequel je marche.

Je ne réfère strictement à rien quand on me parle de départements ou villes françaises, mais j'ai une soudaine envie de pouvoir percevoir, de dessiller mes yeux. ça et la musique, les étoiles...
Ce matin, problème de métro + tram (que je prends quand le métro ne fonctionne pas) qui ne va pas jusqu'au bout parce qu'il y a des travaux = l'enfer. J'ai mis 1h10 au lieu de 20 minutes...

Je suis descendue du tram, il y avait un chantier sur les rails qui nous empêchait de marcher en ligne droite pour accéder aux arrêts suivants (à pieds) et des barrières partout. Sauf que j'ai dû rater le passage pour les piétons, j'ai cru qu'il fallait faire le tour du chantier mais au bout de 7 minutes à m'éloigner j'ai quand même commencé à paniquer, je voyais aucune brèche dans leurs barrières, j'avais l'impression d'être dans un labyrinthe. En plus je connais pas ce quartier (et j'ai zéro sens de l'orientation) et j'avais un rdv, c'était horrible.

Je crois que mon image de l'enfer, c'est un labyrinthe où il a plein de monde... heureusement là il y avait que les gens du chantier.
l'être aimé disparaît toujours
l'absence est une ascèse - la vie une extase
un bouquet fleuri épanoui de tous ses parfums
"Nous nous faisons un mal atroce tout en restant attachés par des liens profonds"
Je suis admissible, j'ai envie de pleurer ! 
cette nuit, je me suis cognée le front contre mon mur en dormant, a posteriori ça me fait beaucoup rire
les gens sont dingues (moi aussi). ça me donne matière à réfléchir, tout ça. et je suis soulagée d'avoir retrouvé mon espace, mon temps, mon esprit (je me laisse dévorer : à éviter).
beaucoup à réfléchir sur l'ethos que je construis. le fait de ne pas assumer l'effet 'puissant' que je produis. et l'écart supposée entre l'image que je donne et ce que je suis (dévalorisation, absence de confiance en moi, adoration ?)
et sur la manipulation.
ça aurait été l'anniversaire de Mireille Sorgue, aujourd'hui !



(je passe mon temps à parler d'autrices que personne ne connaît...)
Quoi qu'on en dise je trouve qu'on vit dans une société qui responsabilise vachement les victimes...
Je suis tombée sur le mot écosexe et j'ai lu le manifeste du SexEcology, ça m'a fait rire (en partie parce que j'ai fait mon mémoire sur la notion de manifeste) et en même temps je ressens une tristesse très vague. Et j'adhère naturellement à plusieurs idées.
Je me disais qu'il y a beaucoup de ces idées-là qui existent déjà depuis longtemps, mais peut-être pas beaucoup dans notre monde occidental (?) et, ce qui est certain, qui n'ont pas de place dans le néolibéralisme. Et je trouve ça triste. Oui, je trouve ça profondément triste qu'on fasse du respect du monde organique une idée presque dissidente, ou au moins "différente" (neuve ?). Alors que c'est beaucoup plus qu'une revendication quelconque, à mon sens, c'est un état ou une manière de vivre. (Je ne sais pas, j'ai tout le temps l'impression qu'aujourd'hui et autour de moi tout est posture et pose, on s'intéresse seulement à l'image publique/mondaine qu'on renvoie mais la plupart des discours s'arrêtent à ça). - Je ne m'y connais pas assez, mais je suis sûre qu'on trouve dans les Védas (et par extension dans l'hindouisme) le fait de faire partie de la nature (de l'aimer, de la célébrer). Même si l'écosexe en fait autre chose, évidemment, déplacé aux États-Unis, au 21e siècle et s'inscrivant entre autres dans le féminisme et l'activisme écologique.
Et puis je suis déçue d'avoir des idées similaires à des groupes auxquels je pense pas pouvoir appartenir parce que je trouve qu'ils propagent de "l'agitation" et donc c'est trop violent pour moi. J'ai envie de m'allonger dans l'herbe et de savourer les sensations et les pensées que ça fait naître - et les partager -, pas de faire une performance artistique ou une esclandre quelconque (pour quoi, en fait ? pour gagner en visibilité ?). J'ai peur des gens qui parlent trop forts ou  qui sont expansifs au point de gêner les autres, je cherche seulement du calme et de la bienveillance. Ce que je trouve justement en lien avec la nature... et dans la solitude. - mais pourquoi en faire une "idéologie".

(Ceci dit, je comprends qu'on me reprocherait de ne plus vouloir me battre. Croire ne plus pouvoir changer les choses et me contenter d'essayer de vivre heureuse et propager ce bonheur aux gens que je croise immédiatement plutôt que vouloir toucher tout le monde...)
On a Louise Labé au programme et je trouve son œuvre absolument incroyable. Je perds presque mes mots pour dire quelle émotion est la mienne en la lisant, ou en entendant parler d'elle !
D'ailleurs, je me sens tellement exaltée en la lisant que j'ai un mal fou à travailler sur elle. la lire me donne envie de pleurer, d'écrire, de dire à tout le monde comme son écriture est belle. J'admire aussi beaucoup qui elle était (de sa réputation de courtisane au fait qu'elle signait elle-même ses papiers de banque), le fait qu'elle écrive une poésie amoureuse féminine qui revendique aussi la sensualité, qu'elle encourage les femmes à écrire...

En général, ça m'a permis de rencontrer davantage la poésie amoureuse du 16e siècle et je crois que j'ai beaucoup à lire (en français modernisé sinon c'est horrible) et à apprendre car je connais très mal et pourtant il y a plein de choses qui me fascinent ! Je n'avais aucune idée de la mode de la poésie des "baisers" (les basia ?) - et mes deux sonnets préférés de Louise sont dans cette veine-là... (je pense énormément au sonnet 13 qui décrit une sorte de mort par volupté - et à ces deux vers dont je ne me remets pas : "Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse" et "Jouissons-nous l'un de l'autre à notre aise" !)
J'ai rêvé de prédication seconde, c'est quel degré d'horreur ?
Mais il a neigeoté presque toute la matinée !! (dommage que ça ne tienne pas du tout)
Toutes les fois où je dis oui au monde, j'aime et je suis aimée.
Peut-être que ça fait du bien de ne pas être euphorique constamment. Même si on s'habitue à l'euphorie.
L'amour est trop mystérieux pour moi.
Un inconnu m'apporte le bonheur - et la créativité est pleine de passion, de désir, ces autres mots de l'amour
Mais ça ne construit rien. Si, ça me construit moi.
Une expérience ontologique... ce type "d'affinités électives" qui fulgurent
Des éclairs au ciel et dans ma tête
Un ravissement 
Pur 
Un épanouissement de type végétal (luxuriant)
Et mon écriture et mon être ne seront jamais plus les mêmes 
Le bonheur harrasant de l'obsession et de l'instant
Puisque mon désir "inétanchable" touche à l'extase, l'impossible
L'excès qu'on me fait être et que je suis et que j'offre
Aux trois quart du ciel 
Laisser filer l'amour sans raison
Parce que dévorer ton âme ne suffit pas 
L'irréel plus que réel que nous sommes ensemble 
Être ta femme m'indiffère - dépassionner l'amour dans le quotidien (sordide)
Mais cette débauche que l'amour et nos folies nous offrent
Que la poésie exaspère jusqu'à l'extase 
Dans les interstices de nos vies 
Nous pourrions creuser la nuit
À nous écorcher les doigts et sucer ton sang 
Dans la liberté la plus totale 
Sans autre risque que la beauté et la tendresse
De l'aventure
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