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Questions/Réponses (26)

Il y a le soleil, et rien d'autre.

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Bon, je suis encore en train de pleurer à cause de questions médicales...
Qqn frappait à la porte donc j'ai fini par prendre mon courage à deux mains et lui ouvrir. Mon appartement est coupé en 2 et elle m'a fait comprendre qu'elle voulait parler à la personne de l'autre appartement (je ne parle pas sa langue) et je suis repartie. Mais là ça fait 2h, elle est toujours là, l'autre lui a jamais ouvert (ça se trouve il est pas là ?) - et je sais plus si elle tape chez l'autre ou chez moi, j'ai trop peur...
Elle a parlé quand j'ai ouvert mais je lui ai dit que je comprenais pas et elle a fini par me dire merci en anglais... Donc si elle parle, c'est pas chez moi qu'elle frappe, hein ? Sinon elle dirait au moins bonjour en anglais, non... J'ai peur...
Tout à l'heure, j'aurais fait 4 semaines sur 13. ça avance ! Bientôt fini...
Je trouve ça un peu moche de compter les semaines avant la fin, mais bon
Personne n'a dit que le travail était une partie de plaisir et on devrait apprendre la même chose aux élèves et étudiants au lieu de leur laisser croire que l'école et l'apprentissage, ça doit d'abord être divertissant et intéressant - alors qu'apprendre, c'est aussi faire des efforts et ça peut être pénible.
Je dis ça parce que j'ai également baigné dans cette idée - et je vois à quel point ça m'agace, parfois, quand je dois faire des efforts pourtant simples - je pense en particulier à la grammaire ou à la nécessité (pour moi) de faire un système linguistique...
Mon constat du moment, c'est que je galère à faire cours aux étudiants tchèques (sauf ceux qui s'impliquent vraiment ou veulent travailler) mais j'ai beaucoup moins de mal avec les étudiants erasmus ou qui ont une autre origine...
Je ne sais pas quoi faire de cette information.
En général mes étudiantes du mercredi comprennent rien à ce que je fais ou ce que je demande (j'ai envie de pleurer à chaque fois que je prépare ou que je vais en cours ou que je sors de ce cours là mais bon...) et là, tout à l'heure, ça m'a rappelé le collège et la seconde quand les gens autour de moi comprenaient rien à ce que je disais parce que j'avais un décalage "intellectuel" (je ne sais pas comment dire et je ne veux pas que ce soit condescendant) avec les autres. 
C'est horrible, ça donne l'impression de ne pas parler le langage des autres et d'avoir aucun moyen de communication...
(Le problème, c'est que je comprends pas ce qu'on comprend pas... Mais à l'inverse, moi je comprends pas forcément non plus ahah... bref)
Je rêve que je fais de la paralysie du sommeil, c'est horrible, non merci, laissez-moi tranquille...
Je pense ne jamais avoir fait de paralysie du sommeil, en plus, mais je l'expérimente comme impossibilité à me réveiller ou à bouger en rêve...
Bref, je me suis réveillée à 4h20, j'arrivais pas à me rendormir, pour finalement faire ce cauchemar (où je me suis reveillee 2 fois dans un reve)... Il est temps de regarder un film doux...
Quelle bande d'hypocrites.
On m'a annoncé quelques semaines avant le deuxième semestre qu'on me retirait un des cours que j'étais censé donner (tant mieux !) - sans explication. Je me doutais que c'était parce que mes cours étaient mauvais, mais on m'a rien dit. Simplement "c'est maintenant notre collègue... qui va donner ce cours". ça sortait de nulle part, on m'en avait jamais parlé avant, mais j'étais débordée donc je ne dis pas non...
Les étudiants peuvent évaluer nos cours et donner leur avis - et là je vois que quelqu'un remercie l'organisation comme quoi ça fait déjà un moment qu'il avait été décidé que le prof serait changé car le cours était trop mauvais. Que mon cours soit mauvais, soit (j'avais bien compris du reste...) - mais qu'on fasse ça derrière mon dos en me l'annonçant bien tardivement et en plus sans me dire clairement la raison, je n'apprécie pas beaucoup...
J'ai fait toutes ces études en étant "brillante" - mais au fond je crois que je ne comprends plus ni n'aime plus le système scolaire.
Je suis prof, mais je ne comprends absolument pas l'intérêt de faire faire des exercices qui n'existent pas dans la réalité. Je ne sais pas ce que je fais : je ne sais pas ce que j'évalue. Je ne ressens rien de vraiment positif à avoir réussi à faire faire à mes étudiants quelque chose que je trouve absolument inutile - qui n'existe pas en dehors du système universitaire.
Probablement, je m'y prends mal... ou j'ai cessé de comprendre quelque part l'utilité des études. (Quand on m'a bourré le crâne pour que je réussisse des concours ? peut-être) Je ne sais même plus pourquoi j'ai fait les miennes. Je rêve d'avoir appris un métier d'artisanat, ou ayant un minimum de technique (dire qu'avant le lycée, j'avais visité une école de design... peut-être que dessiner des meubles a plus de sens ? sans doute) ou quelque chose qui produit concrètement quelque chose de réel, d'utile...
Quand je vois les électriciens réparer des choses, les couvreurs sur le toit de mes parents, ou les gens dans le parc prendre soin des plantes du parc - je les envie. Ils "touchent" concrètement quelque chose avec leurs mains, ils produisent des choses. Moi, je ne sais pas ce que je fais.

Je ne nie pas que les études peuvent être très positives. Mon père qui a été professeur en primaire a une vision très belle de tout ça (encore que la primaire, il y a encore une utilité réelle !) - mais moi je n'y arrive pas.
Et c'est aussi très noble d'accompagner des enfants, des jeunes dans leur construction - c'est encore probablement ce qui est le plus important - mais pour moi, c'est difficile. Je ne peux pas faire ça... Et puis c'est difficile de demander à quelqu'un de passablement ravagée et qui a pas forcément connue une belle adolescence d'accompagner ces gens-là... Enfin bref. Il faut continuer
J'ai toujours eu des gens ayant les yeux verts autour de moi (à commencer par ma famille, de manière assez logique) donc j'ai du mal à me rendre compte que c'est "rare".
Quand j'étais enfant et une grande partie de mon adolescence, j'adulais les yeux bleus et regrettais de ne pas les avoir ainsi (mon père ayant des yeux bleus pâles). Je pensais que c'était plus beau. Et puis j'étais influencée par le discours qui disait que c'était l'idéal de beauté, l'innocence... J'ai rencontré une de mes rares amies parce que j'ai trouvé qu'elle avait de beaux yeux et je lui avais donc parlé, en début d'année (rire).
Mais maintenant j'adore mes yeux - même si je ne peux pas bien comprendre l'effet que produit cela (du fait de ne pas être forcément habitué).

(Quand j'avais travaillé sur la littérature fin-de-siècle, ça m'avait fait rire, parce que les yeux verts chez les femmes étaient un symbole de "perversité" donc beaucoup de femmes de cette littérature ont ces yeux ! C'est culturel et ça date de plus loin, bien sûr)
Cesse de rêver et travaille - il n'y a que les enfants qui rêvent : et toi, tu as passé l'âge.
La seule chose dont j'ai envie, c'est de me promener dans le parc de la tête d'or.
Mais je ne suis pas à Lyon (ni ne peux voir mes magnolias) et il n'y a aucun parc accessible à pieds ici. Je vais aller voir la mer, de toute façon - mais je ne suis décidément pas fan de la mer, ahah... (bien sûr, c'est déjà pas mal !)
J'aurais voulu écrire - comme d'habitude. Mais je suis bonne à rien. Je ne sais pas faire de projet - encore moins essayer de faire publier : cela demande le contact avec les autres, ce que je ne peux pas. Je serais empêchée - alors à quoi bon... Pourquoi ces textes épars, ces fragments - pourquoi ne pas les éventer, les oublier : pourquoi ne pas y mettre fin ?
Du temps pris - alors que mon temps doit être consacré au travail, mon temps doit servir à gagner de l'argent. Il faut être fonctionnelle - il faut être viable. Le reste est de peu d'importance... tant que j'ai toit, travail, argent : tant qu'on me laisse tranquille. Je ne veux pas qu'on me touche - je ne veux pas qu'on m'asservisse.

Je ne suis pas sûre de vouloir faire une thèse.
Je sais que je ne veux pas du tout enseigner - mais que je vais le faire quand même. Parce que maintenant je suis agrégée, j'ai le sésame pour, le chemin tout tracé pour gagner de l'argent - parce que j'ai besoin de gagner de l'argent le plus vite possible - qu'on me laisse tranquille... Je ne veux plus rendre de comptes à mes "bourreaux" (mot trop fort).
Alors il n'y a rien à faire, il faut continuer de travailler à s'en arracher la peau (priant pour que tout finisse) : cette vie n'aura-t-elle été qu'un supplice ? pour n'être pas libre - pris à payer pour... (pour quoi ?)
Il y a deux ans, une fille de ma promo m'a dit que mes cheveux étaient resplendissants de santé
Et mon copain vient de me dire que ça se voyait que j'aimais mes cheveux vu la manière dont j'en prenais soin en les lavant ahah - j'adore
(Certes, je parle souvent de mes cheveux en conséquence...)
Ô poème, lys défaits de mes amours et de mes rires...
Je vais relire Louise Labé - mais même elle que j'ai pris comme une sorte de modèle en termes de bonheur amoureux, de célébration de la jouissance physique - je me rends compte qu'elle rêve au désir et exclut l'autre aimé plutôt que de penser à un vrai partage.
Bon, cela s'explique par de multiples raisons (comme la mise en interrogation des topoï pétrarquiste donc le jeu avec les codifications, la mise en avant d'une agentivité féminine contre l'autre masculin [même si on ne disait pas ces mots à l'époque], la progression du livre...).
Je comprends Mireille Sorgue disant je veux être une Louise Labé moderne.

Du reste, j'ai posé la question à mes étudiantes de master, pourquoi la littérature préférait dire le malheur plutôt que le bonheur - elles m'ont donné des réponses que j'ai trouvé très intéressantes. C'est curieux comme le bonheur engendrerait "si peu d'intérêt", donc de l'ennui... (a-t-on vraiment besoin de catastrophes ?)
Plus je "vis" l'amour et plus cela me confirme le fait que l'imaginaire amoureux dans lequel on baigne et qu'on nous raconte est faux. Et je me donne raison de ne pas avoir voulu en faire partie.
Je suis trop heureuse pour comprendre qu'on puisse faire de l'amour un drame ou un malheur - à moins de parler d'une sorte d'amour dégradé.
Ni la jalousie ni la solitude n'ont plus de sens pour moi. Peut-on manquer à ce point de confiance, donc d'amour, pour douter - peut-on manquer à ce point au plaisir de l'autre... ?
Ni la distance et ni nos écarts...

Mais la littérature et le cinéma sont de bien piètres "maîtres d'école" de l'amour - la littérature qui disait que les amours heureux n'ont pas d'histoire, par exemple, où que les Dieux (védiques) sont exclus du théâtre par "excès de bonheur"... Ce qui signifie que le bonheur a peu de place dans la littérature - et ô combien l'art a construit et continue de construire nos représentations amoureuses !

(réflexion à suivre)
Je viens de passer 8h dans un avion pour un trajet de 1h45, l'horreur.
Aéroport de Prague fermé à cause de neige/verglas, on nous a fait atterrir à Ostrava puis ensuite trop de trafic donc on a attendu plus de 4h dans l'avion au sol meme quand l'aeroport etait réouvert... Heureusement qu'il y avait peu de monde. J'ai paniqué 20 fois mais je suis arrivée quand même.. 
J'étais convaincue que, quand j'étais enfant, on avait un magnolia de Soulange dans le jardin - mais non, c'était un magnolia à fleurs de lys !

(Passion magnolia...)
On a appris que mon frère était incarcéré et sa fille placée (?! la pauvre, j'ai de la peine pour elle) - c'est un peu choquant. On n'a bien sûr rien pu nous dire et apparemment ça fait déjà dix jours, c'est fou comme, dans le cas d'adultes, il peut se passer des choses sans que personne ou presque ne soient informés...
On sait pas non plus pourquoi sa fille n'est pas avec sa mère. Mes parents auraient aussi aimé se proposer pour s'occuper d'elle, mais d'un point de vue de la justice ils sont à un degré trop éloigné pour qu'on ait pu passer par eux je suppose... Bref, encore une fois, les enfants paient...
Je suis en revenue en France, j'ai pas encore été en ville - mais c'est déjà bizarre que tout soit écrit en français et qu'on parle français autour de moi. Mon père a prononcé une phrase en russe ce matin, ça plaisait beaucoup plus à mon oreille après trois mois de tchèque !
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