Douleur immense au ventre. Peur de m'évanouir.
J'ai mangé trop vite parce que j'avais faim. J'ai pris un dessert alors que j'avais déjà mal au ventre. Devenir un trou, manger comme elle.
Ce qui ne m'arrivera jamais, mon corps est un supplice en ce qui concerne l'ingestion.
J'ai trop mangé parce que j'avais la tête qui tourne de faim. Ce qui m'arrive tous les jours. Presque. Je voudrais m'allonger, fermer les yeux : je ne peux pas.
Je lis Pizarnik en me tordant de douleur : je n'ai pas moins mal qu'elle.
Mais peut-être que la tristesse et la rage se muent en douleur. (Je la lis, j'écris comme elle). Elle a raison, je ressens certains de ses mots comme des crocs plantés dans mes bras.
A la fin du mois d'août, j'aurais les cheveux tachés de rouge : bonheur.