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“Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.” Fondements, Emmanuel Kant

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Frederic Stuart Church
Lady and the Tiger
"Si l'évolution n'a pas de sens, c'est d'abord et avant tout qu'elle n'a pas de point d'arrivée. Elle peut se comparer à une sorte de course sans fin aux armements : chaque espèce évolue en permanence pour mieux résister à des prédateurs et des dangers qui, eux aussi, évoluent sans cesse. Chacun suivant l'autre, l'organisme ne peut jamais s'arrêter d'évoluer, sous peine de disparaître, vaincu par les prédateurs qui auront pris un coup d'avance. Cette situation est connue sous le nom de théorie de la reine rouge, par analogie avec un épisode d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll : Alice demande à la reine rouge pourquoi le paysage ne bouge pas alors qu'elles courent toutes les deux ; la reine rouge répond : « Nous courons pour rester à la même place ! » Comme Alice et la reine de Cœur, nous devons courir pour ne pas reculer. L'organisme qui ne se transforme pas en permanence est voué à disparaître car les organismes concurrents, eux, évoluent. L'évolution permet aux proies les plus véloces d'échapper aux prédateurs alors que les plus lentes se font manger, mais, dans le même temps, elle favorise aussi les prédateurs les plus rapides, car eux ne mourront pas de faim ! En nous adaptant par l'évolution, nous ne sommes pas devenus plus forts ou plus parfaits ; nous avons juste survécu. Cette survie reste un acquis fragile sans cesse remis en cause. Pour prendre une autre image, nous sommes comparables au requin qui doit nager sans cesse sous peine de couler au fond de l'océan. Tout le problème de notre modernité vient d'ailleurs de ce que, de plus en plus, nous nous sommes arrêtés de nager en supprimant la sélection darwinienne ; seule la technomédecine pourra alors nous empêcher de couler." Et si nous devenions immortels ?, Dr Laurent Alexandre
Frederic Edwin Church
Crépuscule dans le Monde sauvage
"Si nous mourons, c'est que la sélection naturelle a conduit à un mécanisme de survie très particulier qui est celui de la reproduction sexuée. Pour le dire schématiquement, la dégénérescence de la vieillesse est la contrepartie de la formidable vitalité de la jeunesse. Tout est fait pour que nous soyons dans la meilleure forme possible jusqu'à la procréation ; ensuite, l'évolution n'intervient plus : le but est atteint et le flambeau de la vie transmis. Tout athlète sait qu'un sprint et un marathon correspond à deux gestions de l'énergie tout à fait différentes : le sprinteur donne toute l'énergie disponible en une dizaine de secondes pour gagner la course, mais le maintien d'une telle vitesse sur une longue distance est très difficile. La nature a choisi la technique du sprint car il est vital pour l'espèce que les individus arrivent le mieux et le plus vite possible jusqu'à la puberté. Jusqu'à l'âge de la reproduction, notre organisme subit d'importants stress biologiques qui usent nos cellules. Pour y arriver, l'évolution a privilégié des voies métaboliques très performantes mais qui génèrent un stress oxydatif délétère pour nos cellules. Ainsi la mort n'est pas un défaut ou une malédiction, mais simplement une de ses dimensions logiques : l'individu n'a pas d'importance du point de vue biologique ; seule compte la survie de l'espèce." Et si nous devenions immortels ?, Dr Laurent Alexandre
"Où tu étais heureux ! me suis-je écrié en marchant précipitamment vers la ville, où tu étais content comme un poisson dans l'eau ! - Dieu du ciel, as-tu donc ordonné la destinée des hommes de telle sorte qu'ils ne soient heureux qu'avant d'arriver à l'âge de la raison, ou après qu'ils l'ont perdue ? - Pauvre misérable ! Et pourtant je porte envie à ta folie, à ce désastre de tes sens, dans lequel tu te consumes. Tu sors plein d'espérances pour cueillir des fleurs à ta reine - au milieu de l'hiver - et tu t'affliges de n'en point trouver, et tu ne conçois pas pourquoi tu n'en trouves point. Et moi - et moi, je sors sans espérances, sans aucun but, et je rentre au logis comme j'en suis sorti." Les Souffrances du jeune Werther, Johann Wolfgang Goethe
"« [...] - Charlotte, dis-je en lui tendant la main et sentant mes larmes couler. Nous nous reverrons ! En cette vie et en l'autre nous nous reverrons !... »
Je ne pus en dire davantage... Wilhelm, fallait-il qu'elle me fit une semblable question, au moment même où je portais dans mon sein une si cruelle séparation !
«Ces chers amis que nous avons perdus, continua-t-elle, savent-ils quelque chose de nous ? ont-ils le sentiment que, dans nos moments de bonheur, nous nous souvenons d'eux avec amour et chaleur ? »" Les Souffrances du jeune Werther, Johann Wolfgang Goethe
"La vie humaine est un songe : d'autres l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout. Quand je considère les bornes étroites dans lesquelles sont circonscrites les facultés de l'homme, son activité et son intelligence ; quand je vois que nous épuisons toutes nos forces à satisfaire des besoins, et que ces besoins ne tendent qu'à prolonger notre misérable existence ; que notre tranquillité sur bien des questions n'est qu'une résignation fondée sur des chimères, semblable à celle de prisonniers qui auraient couvert de peintures variées et de riantes perspectives les murs de leur cachot ; tout cela, mon ami, me rend muet. Je rentre en moi-même, et j'y trouve un monde, mais plutôt en pressentiments et en sombres désirs qu'en réalité et en action ; et alors tout s'embrouille devant moi, et, perdu dans mes rêves, je poursuis en souriant ma route dans le monde.
Que les enfants ne connaissent pas les causes de leurs désirs, c'est ce que tous les pédagogues ne cessent de répéter ; mais que les hommes faits soient de grands enfants qui se traînent en chancelant sur ce globe, sans savoir non plus d'où ils viennent et où ils vont ; qu'ils n'aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu'on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des coups de bâton, c'est ce que personne ne voudra croire ; et, à mon avis, il n'est point de vérité plus palpable." (22 mai), Les Souffrances du jeune Werther, Johann Wolfgang Goethe
"Une chose encore, c'est ce qu'il fait plus de cas de mon esprit et de mes talents que de ce cœur qui fait ma seule fierté et qui est seul la source de tout, de toute force, de tout bonheur et de toute misère. Ah ! ce que je sais, tout le monde peut le savoir - mais mon cœur n'est qu'à moi." (9 mai), Les Souffrances du jeune Werther, Johann Wolfgang Goethe
"Nous pouvons définir le choc du futur comme le délabrement à la fois physique et psychologique provoqué par une trop grande fatigue des systèmes d’adaptation physique de l’organisme humain et un trop grand recours aux processus de prise de décisions. De façon plus simple, le choc du futur, c’est la réaction à la surstimulation." Le choc du futur, Alvin Toffler
Frédéric Bazille
Forêt de Fontainebleau
"En général, voici comment les choses se déroulent. L'enseignant est debout devant sa classe et pose une question. Six à dix élèves s'agitent sur leurs sièges et lèvent le doigt pour attirer l'attention du professeur, pressés d'être interrogés, ce qui leur donnera l'occasion de montrer leur science. Plusieurs autres restent tranquilles, les yeux baissés, s'efforçant de devenir invisibles. Lorsque l'enseignant interroge un élève, on voit la déception et le désarroi se peindre sur le visage des premiers, qui perdent l'occasion d'être approuvés par l'enseignant ; et le soulagement sur le visage des seconds, qui ne connaissent pas la réponse... Ce jeu se fait dans une compétition féroce, et l'enjeu est très élevé, car les enfants y jouent l'estime de l'une des deux ou trois personnes qui comptent dans leur vie. De plus, avec cette méthode d'enseignement, on est sûr que les enfants n'apprennent pas à s'apprécier et se comprendre entre eux. Rappelez-vous vos propres souvenirs. Si vous connaissiez la réponse et que l'enseignant ait interrogé un autre élève, vous espériez probablement que celui-ci se trompe, pour vous permettre de montrer vos propres connaissances. Si vous étiez interrogé et ne saviez pas répondre correctement, ou si vous ne leviez même pas le doigt pour prendre part à la compétition, vous éprouviez de l'envie et même de la rancune envers vos camarades qui connaissaient la réponse. Les enfants qui subissent l'échec dans ce système deviennent jaloux des succès des autres qu'ils attribuent au favoritisme de l'enseignant, ou même, qu'ils compensent par des brutalités dans la cour de récréation. Les bons élèves, pour leur part, méprisent souvent les mauvais, qu'ils jugent bêtes. Ce processus de compétition n'encourage pas les enfants à voir leurs camarades d'un œil amical et bienveillant." Influence et Manipulation, Robert Cialdini
"Ne cherche pas à ce que ce qui arrive arrive comme tu le veux, mais veuille que ce qui arrive arrive comme il arrive et tu seras heureux." Manuel, Epictècte
Charles Filiger
Notations chromatiques
"Comme quatre-vingt-quinze pour cent des gens sont par nature des imitateurs, et seulement cinq pour cent des innovateurs, les gens sont plus facilement persuadés par les actions de leurs semblables que par tout autre argument que nous pouvons leur donner." Cavett Robert
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