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“Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.” Fondements, Emmanuel Kant

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"They who can give up essential liberty, to obtain a little temporary safety, deserve neither liberty nor safety" Benjamin Franklin
"- Are you attracted to me?
- What?
- Are you attracted to me? You give me indications that you are.
- I do?
- Yes.
- How?
- Micro expressions. The way your eyes fix on my eyes and lips. The way you hold my gaze or don't. Do you think about me when we aren't together? Sometimes at night, I'm wondering if you're watching me on the cameras. And I hope you are. Now your micro expressions are telegraphing discomfort.
- I am not sure you'd call them micro.
- I don't want to make you feel uncomfortable." Ex Machina, Alex Garland
"Lorsque le Sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. (Proverbe chinois)

Lorsque le Sage explique que son doigt n’a aucune importance et que c’est la lune qui est intéressante, l’imbécile écoute le Sage et trouve qu’il parle vraiment bien. (Variante moderne de ce proverbe.)

Lorsque le Sage exige de l’imbécile qu’il regarde cette «bon sang de lune», l’imbécile a peur mais ne lève pas la tête. (Variante très moderne de ce proverbe.)

Lorsque le Sage finalement renonce à parler de la lune, et lance la conversation sur son doigt qui après tout semble intéresser l’imbécile, ce dernier se dit que le Sage est un homme qui sait se faire comprendre et parler de tous les sujets, même les plus incongrus. Comme les doigts. (Variante encore plus moderne dudit proverbe.)

Lorsque le Sage est mort, l’imbécile se demande : «Mais au fait, de quoi voulait bien nous parler le Sage quand il dressait le doigt si haut au-dessus de sa tête ?» (Variante définitive dudit proverbe.)" Paradis sur mesure, Bernard Werber
"Aider quelqu'un, mon ami, c'est prendre quelqu'un pour un incapable ; si ce quelqu'un n'est pas un incapable, c'est le rendre ou le supposer tel, ce qui, dans le premier cas, est une forme de tyrannie, et dans le second une forme de mépris. On rogne la liberté d'autrui ou, au moins inconsciemment, on part du principe qu'autrui est méprisable et indigne ou incapable de liberté." Le Banquier anarchiste, Fernando Pessoa
"Mais cette émotion était un plaisir et non une passion. En rentrant dans sa chambre, il ne songea qu'à un bonheur, celui de reprendre son livre favori ; à vingt ans, l'idée du monde et de l'effet à y produire l'emporte sur tout." Le Rouge et le Noir, Stendhal
"Le roi Xuan de Zhou désirait avoir un coq de combat très fort. Il demanda à l'un de ses instructeurs, Ji Shengzi, de l'entraîner.  Au début, celui-ci lui enseigna la technique de combat proprement dit. Au bout de dix jours, le roi Xuan demanda :
- Peut-ton organiser un combat avec ce coq ?
- Non, non, répondit l'instructeur. Il est fort, mais cette force est vide, il est excité et sa puissance est éphémère. Il est intrépide et cherche le combat sans réfléchir. Il faut encore que je le prépare.
Dix jours plus tard, le roi demanda à l'instructeur :
- Alors, maintenant peut-on organiser un combat ?
- Non, non, pas encore. Il est passionné, il veut toujours la querelle. Quand il entend la voix d'un autre coq, même d'un village voisin, il se met en colère. Il est haletant et combat dans le vide.
Après dix nouvelles journées d'entraînement, le roi Xuan demanda de nouveaux à son instructeur Ji Shengzi :
- A présent, est-il possible d'utiliser ce coq pour le faire combattre ?
L'homme répondit :
- Maintenant il ne se passionne plus, quand il entend ou voit un autre coq, il reste calme et immobile. Sa posture est juste, sa puissance maîtrisée. Il ne se met plus en colère. L'énergie et la force ne se manifestent pas à l'extérieur.
- Alors c'est d'accord pour le combat ? s'impatienta le roi Xuan.
L'éducateur répondit :
- Peut-être.
On amena de nombreux coqs de combat et on organisa un tournoi. Mais les autres coqs n'osaient pas s'approcher du coq éduqué par Ji Shengzi. Ils s'enfuyaient, effrayés. Aussi ce coq n'eut-il même pas besoin de combattre. Il avait dépassé l'entraînement de la technique de lutte. Il avait acquis une énergie intérieure si forte qu'elle n'avait plus besoin de se manifester à l'extérieur. Et les autres coqs ne pouvaient que la percevoir, et s'incliner devant son assurance tranquille et sa force cachée.
" Les Micro-humains, Bernard Werber
"C’est l’histoire de deux fœtus jumeaux qui dialoguent à l’intérieur d’un ventre. Le premier dit à l’autre:
- Dis donc, tu crois qu’il y a une vie après la sortie du ventre ?
- Ça semble peu probable, de toute façon je ne vois pas comment ça pourrait se faire. Et toi ?
- J’imagine qu’il pourrait y avoir une sorte de tunnel pour sortir du ventre, avec une lueur au fond. Et une fois que nous sommes au bout, on débarque dans la lumière aveuglante et là on reçoit une grande bouffée d’amour.
- En tout cas, de cette soi-disant « vie après la sortie du ventre », comme par hasard, il n’y a aucun témoignage. Personne n’est revenu pour nous raconter comment c’était à l’extérieur. De toute façon, je ne vois pas comment pourrait exister un monde en dehors de celui où nous vivons actuellement. Nous sommes nourris par le cordon ombilical, à l’extérieur nous ne pourrions pas l’étirer à l’infini. 
Alors le premier fœtus répond :
- Je pense que nous serions nourris par notre Maman.
- Ah! Parce qu’en plus, toi tu crois à la » Maman »?
- Bien sûr.
- Et tu l’as déjà vue cette « Maman » ?
- Non, mais je crois qu’elle est autour de nous, elle est partout et c’est elle qui nous a créés.
Le second ironise :
- Alors si elle existe vraiment, pourquoi elle ne se manifeste pas ?
- Parfois il me semble entendre sa voix, dit le premier.
Et le second conclut :
- Je ne crois pas à ces sornettes. En dehors de la vie dans le ventre, il n’y a rien, et les Mamans, ça n’existe pas." Bernard Werber
"Il faudra limiter leur éducation et leur accès aux livres. C'est la lecture qui leur a fait prendre conscience de leur état véritable, et qui leur a fait prendre le goût de la désobéissance et de la liberté. Tu comprends bien qu'une Emach qui lit  Karl Marx ou même l'histoire de Spartacus, de Robin des bois, des révoltés du Bounty, ou même celle de la Révolution française de 1789, peut facilement être tentée par la rébellion. Il faut qu'elles restent "incultes"." Les Micro-humains, Bernard Werber
"Bien malheureux est l'être humain dont le bonheur dépend d'une personne extérieur." Bernard Werber
"Le superlatif de la complexité ne fait-il pas deviner la perfection dans la simplicité ?" Histoires extraordinaires, Edgar Poe
"Ad augusta per augusta"
"What I think is, it's never too late - or, in my case, too early - to be whoever you want to be. There's no time limit, start anytime you want. Change or stay the same. There aren't any rules. We can make the best or worst of it. I hope you make the best. I hope you see things that startle you. Feel things you never felt before. I hope you meet people who have a different point of view. I hope you challenge yourself. I hope you stumble, and pick yourself up. I hope you live the life you wanted to. And if you haven't, I hope you start all over again." L'étrange histoire de Benjamin Button, David Fincher
"« Dans une hiérarchie, chaque employé tend à s'élever jusqu'à son niveau d'incompétence. » Cette loi fut énoncée pour la première fois par Laurence J. Peter en 1969. Il voulut créer une nouvelle science, la « Hiérarchologie », la science de l'incompétence au travail. Il voulut la scruter, l'analyser et mesurer son expansion naturelle au sein des entreprises. L'observation de Peter était la suivante : dans une organisation quelconque, si quelqu'un fait bien son travail, on lui confie une tâche plus complexe. S'il s'en acquitte correctement, on lui accorde une nouvelle promotion. Et ainsi de suite, jusqu'au jour où il décrochera un poste au-dessus de ses capacités. Où il restera indéfiniment. Le « principe de Peter » a deux importants corolaires. D'abord, dans une organisation, le travail est réalisé par ceux qui n'ont pas encore atteint leur niveau d'incompétence. Ensuite, un salarié qualifié et efficace consent rarement à demeurer longtemps à son niveau de compétence. Il va tout faire pour se hisser jusqu'au niveau où il sera totalement inefficace." Loi de Peter, Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu, Bernard Werber
"- Pour l'amour de Dieu ! - vite ! - vite ! - faites-moi dormir, - ou bien, vite ! éveillez-moi ! - vite ! - Je vous dis que je suis mort !
J'étais totalement énervé, et pendant une minute je restai indécis sur ce que j'avais à faire. Je fis d'abord un effort pour calmer le patient ; mais, cette totale vacance de ma volonté ne me permettant pas d’y réussir, je fis l’inverse et m’efforçai aussi vivement que possible de le réveiller. Je vis bientôt que cette tentative aurait un plein succès, - ou du moins je me figurai bientôt que mon succès serait complet, - et je suis sûr que chacun dans la chambre s’attendait au réveil du somnambule. Quant à ce qui arriva en réalité, aucun être humain n’aurait jamais pu s’y attendre ; c’est au delà de toute possibilité.
Comme je faisais rapidement les passes magnétiques à travers les cris de « Mort ! mort ! » qui faisaient littéralement explosion sur la langue et non sur les lèvres du sujet, - tout son corps, - d’un seul coup, - dans l’espace d’une minute, et même moins, - se déroba, - s’émietta, - se pourrit absolument sous mes mains. Sur le lit, devant tous les témoins, gisait une masse dégoûtante et quasi liquide, - une abominable putréfaction.
" La Vérité sur le cas de M. Valdemar, Histoires extraordinaires, Edgar Poe
"Naturellement, je consentis à faire cette expérience. Quelques passes plongèrent M. Vankirk dans le sommeil magnétique. Sa respiration devint immédiatement plus aisée, et il ne parut plus souffrir aucun malaise physique. La conversation suivante s'engagea. - V dans le dialogue représentera le somnambule, et P, ce sera moi. [...]
V. Vous ne me questionnez pas convenablement.
P. Alors, que faut-il vous demander ?
V. Il faut que vous commenciez par le commencement.
P. Le commencement ! Mais où est-il, le commencement ?
V. Vous savez bien que le commencement est DIEU. (Ceci fut dit sur un ton bas, ondoyant, et avec tous les signes de la plus profonde vénération.)
P. Qu'est-ce que Dieu ?
V. (hésitant quelques minutes). Je ne puis pas le dire.
P. Dieu n'est-il pas un esprit ?
V. Quand j'étais éveillé, je savais ce que vous entendiez par esprit. Mais maintenant, cela me semble plus qu'un mot, -tel, par exemple, que vérité, beauté, - une qualité enfin.
P. Dieu n'est-il pas immatériel ?
V. Il n'y a pas d'immatérialité ; -c'est un simple mot. Ce qui n'est pas matière n'est pas, - à moins que les qualités ne soient des êtres.
P. Dieu est-il donc matériel ?
V. Non. (Cette réponse m'abasourdit.)
P. Alors, qu'est-il ?
V. (après une longue pause, et en marmottant). Je le vois, - je le vois, - mais c'est une chose très difficile à dire. (Autre pause également longue.) Il n'est pas esprit, car il existe. Il n'est pas non plus matière, comme vous l'entendez. Mais il y a des gradations de matière dont l'homme n'a aucune connaissance, la plus dense entraînant la plus subtile, la plus subtile pénétrant la plus dense. [...] Ces gradations de matière augmentent en raréfaction et en subtilité jusqu'à ce que nous arrivions à une matière imparticulée, - sans molécules, - indivisibles, - une ; et ici la lois d'impulsion et de pénétration, est modifiée. La matière suprême ou imparticulée non-seulement pénètre les êtres, mais met tous les êtres en mouvement, - et ainsi elle est Dieu. Ce que les hommes cherchent à personnifier dans le mot pensée, c'est la matière en mouvement." Révélation magnétique, Histoires extraordinaires, Edgar Poe

"Il y a deux choses qui sont sans limite : la féminité, et les moyens d'en abuser." Nikita, Luc Besson
"Les amoureux et les fous ont la cervelle si effervescente, la fantaisie si inventive qu'ils conçoivent beaucoup plus de choses que la froide raison n'en peut comprendre." Le songe d'une nuit d'été, William Shakespeare
"L'avarice, en effet, est l'un des signes les plus sûrement révélateurs d'une profonde détresse." Lettre au père, Franz Kafka
"Tu pris à mes yeux ce caractère énigmatique qu'ont les tyrans dont le droit ne se fonde pas sur la réflexion, mais sur leur propre personne." Lettre au père, Franz Kafka
"Le monde matériel, continua Dupin, est plein d'analogies exactes avec l'immatériel, et c'est ce qui donne une couleur de vérité à ce dogme de rhétorique, qu'une métaphore ou une comparaison peut fortifier un argument aussi bien qu'embellir une description." La lettres volée, Histoires extraordinaires, Edgar Poe
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