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Mon antre intemporelle.

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Je ne suis qu'une oubliée sirène, qui chante cachée derrière certains rochers de la plage profonde que sont ses souvenirs.
Tes mains sont la douceur incarnée. Elle caressent sans accrocs, glissent lentement, si lentement sur la peau. Elles sont la folie d'une maladresse changée en délicatesse. Et leur effet est tel qu'en y repensant, je me sens comme plongée dans l'eau clair d'un rève timidement coloré. 
Et cette charge dans ton regard électrisa mon bras qui venait d'effleurer ta joue chaude. Ma bouche se mit à me brûler et mes jambes se serrèrent l'une contre l'autres. Plus rien ne pouvait me faire décoller, si ces yeux que je connaissais si bien. Tes yeux à toi. Et ce jour là, ils étaient plus clairs que d'habitude, comme si du jaune venait d'y éclore. Mes lèvres légèrement entrouvertes montraient déjà mon incapacité à te résister et si tu venais effleurer du bout d'un seul doigt si ce n'est une petite parcelle de ma peau offerte, plus aucune limite ne serait envisageable.
Tu ne peux même pas t'imaginer, je suis fatiguée de ma journée et mon esprit ne demande plus qu'à être ailleurs. Mais tu ne peux pas t'imaginer à quel point je trouve mon évasion à tes côtés. Tu n'es pas là, tu es partielle. Mais ton foulard, lui, bel et bien réel et présent est serré contre moi, prisonnier de mes bras croisés. Ton parfum, ton parfum, me laisse le goût de tes lèvres dans ces nuits folles et notres où tu portais cette senteur à ton cou. Tu me manques. Je t'aimerais tellement à mes côtés et t'aimerai tout court. Mais tu vois, toi, mon amour, qui est partielle et si lointaine, mes yeux te rendront hommage et t'imagineront avant de risquer de tomber en panne dûe à l'envoutement du sommeil.
Laisse moi être, au grès du vent. 
Et dire que moi aussi je serais venue, suis-je donc folle? 
Je suis la fille du banc, la folle aux livres. 
Même les plus frileux peuvent réclamer les beautés froides. Celles qu'ils admirent avec la distance du verre de la fenêtre. 
Et quand bien même leur viendrait à l'esprit l'idée de leur apporter de la chaleur, ces dernières fondraient sous l'affection et ne seraient plus qu'eau commune. 
Je me souviens de cette nuit où ma bouche, collée à la tienne, l'appuyait davantage comme pour ne plus jamais s'en décoller. Je me souviens de cet instant où nos langues ne se rencontraient plus, mais dansaient ensemble. Et que le rythme était beau.. Il suivait celui de ta respiration. 
Aimer, non pas à ce que ça crève le coeur,
Mais simplement à ce que ça crève les yeux
Mais il parait follement que je préfère lire ton regard à mes livres.
Un peu de chaleur pour mes mains glacées.
Suis-je la seule à y voir un glacier s'apprétant à embrasser l'autre? 
L'imagination et les envies intérieures jouent bien des tours.
Semblent exister les jours où je suis un peu moins terrible que d'autres..
- Mais pourquoi vous décidez de faire une pause?
- On s'est tellement abîmées que l'on arrive plus à se comprendre l'une et l'autre..
-Mais encore ? 
- Parce que l'on se donne la chance de se retrouver, tout simplement. 
Malgré la barrière de l'eau, 
Mes mains déboulent sur la clairière de ta peau,
La frôle frénétiquement à en perdre pieds,
Jouant le rôle de la maladive de t'aimer.
Je suis tellement instable, je me rattache à l'amour, à en croire que j'aime trop fort.
Pourquoi tu n'arrivais même plus à parler pour me rassurer alors que je pleurais ? 
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