Eh bah je suis également diagnostiquée épileptique, et je prends du Lamotrigine, médicament qui devinez quoi..... OUI agis comme thymorégulateur !!!!

Et donc c'est parce que je prends pas bien mon traitement pour l'épilepsie que je pète grave les plombs en fait

!!! gros trigger warning 

scarification, sexe, auto-destruction, viol

Mais je n'ai aucun complexe physique. Je sais que c'est assez rare, mais physiquement, je n'ai aucun fichu complexe. Quand je me maquille, je ne cache rien, au contraire, j'accentue. Mon corps ? Ca va. Même avec toutes les cicatrices que j'ai pu m'infliger. Même avec les tatouages que je me suis fait totalement défoncée. 

Non, aujourd'hui j'avais envie de me couper pour des raisons psychologiques certes, mais aussi pour une sonnette d'alarme.

En fait, mon plan tordu de cerveau borderline était simple : je me scarifiais l'ensemble du corps pour que le prochain mec qui me déshabille les voie, et du coup au lieu de me baiser il me réconforte. 

Parce que dans la baise je cherche un réconfort que je ne trouverai jamais ailleurs que dans une relation de couple. Et ça je le sais, sauf que personne ne veut de moi pour être en couple et je suis intimement convaincue que personne ne pourra jamais tomber amoureux.se de moi. Du coup je baise. Mais c'est jamais suffisant, et ça me fait toujours beaucoup de mal.

Ca rejoint le fait que les autres (et moi même, dans une moindre mesure) ne voient en moi rien d'autre que ma maladie mentale, quand je leur en parle. Donc j'en parle pas. Mais comme moi j'ai aucune vision de mon identité, bah je sais pas quoi dire aux gens. Pour établir des liens. 

Et puis désormais, je vois tout en noir et blanc, même quand j'essaye de me raisonner il y a toujours la part de moi malade qui prend le dessus, et ce beaucoup plus que par le passé. Je vois tout en noir et blanc oui, mais je commence à sincèrement développer la majorité des symptômes de la personnalité limite (et ce d'autant plus depuis que j'ai le diagnostic, est-ce lié ?) notamment l'aspect mise en danger de soi, impulsivité, impossibilité de gérer, canaliser et comprendre ses émotions, vision de soi totalement floue et fluctuante, sans parler de l'auto destruction, des conduites addictives, des idées suicidaires, des tentatives de suicide, des troubles du comportement alimentaire, de la dissociation tellement forte qu'elle mène à des états de paranoïa, bref, tellement de choses qui handicapent mon quotidien.

Je sais pas pourquoi on "romantise" ce trouble, parce que personnellement, être en train de mourir ne m'enchante pas. Avoir 27 ans d'espérance de vie moyenne ne m'enchante pas non plus. Avoir testé une dizaine de drogues, chopé plusieurs IST dont la syphillis qui m'a menée a recevoir trois piquouses bien vénères bien douloureuses sous le muscle de la fesse, avoir des idées politiques extrémistes révolutionnaires, avoir sans cesse besoin de stimulation, de socialisation, de validation, n'exister qu'à travers le regard des autres, rêver grand alors que je suis même pas capable de sortir de mon lit pour changer de tampon au point de frôler le choc toxique à chaque cycle menstruel tellement j'en ai plus rien à foutre de mourir. Parce que non, c'est pas beau, c'est un trouble qui est littéralement en train de me bouffer. Comme un parasite qui serait en contrôle total de mon esprit pour activer le mode "autodestruction lente".

Et ouais, cerise sur le gâteau, j'écris ça avec la passion d'un écrivain alors que je tape ma meilleure perche au Xanax. Encore une conduite addictive, et encore une fois, je raconte ma vie à des inconnus. 

J'ai passé tout mon trajet retour à pleurer à chaudes larmes, publiquement, dans le métro, dans le train, à l'arrêt de bus, jusqu'au pas de ma putain de porte d'entrée. Incapable de savoir si j'ai pleuré légitimement. Mais le revoir m'a tellement brisée en deux. J'ai l'impression d'être juste un bout de viande auquel il fait des câlins de temps en temps, pour voir. En parfaite connaissance de mes sentiments.

Quand je suis partie, il m'a fait un check. UN CHECK LA PUTAIN DE SA RACE WESH JE SUIS QUI ???? UNE FLASQUE A SEMANCE ????

Oui c'est une pincée de cynisme. (par rapport aux inondations à genre 1h de chez moi : force à mes amis les belges. pour ceux qui sont intéressés, j'ai les adresses belges des différents lieux de réception de dons pour les sinistrés.)

Et moi comme j'ai pas trouvé de taf et que je suis pas encore vaccinée je suis punie, coincée à la maison sans même assez d'argent pour un ticket de bus. 

Peace and love and enjoy your fucking summer biatch

Je sais pas si je dois parler au passé ou au futur pour cette affirmation en particulier, mais j'ai aimé très fort un garçon au début de cette année. Je le connaissais depuis 2 ans. 

Et puis j'ai fini par mettre fin à la relation (amicale) parce qu'il était évident que le sentiment romantique était purement à sens unique, et que ça me poussait à des comportements toxiques (typique borderline, on connait). Bref, on s'est plus jamais re-parlé depuis, mais je l'ai pas bloqué pour autant et lui non plus.

Cette nuit, j'ai rêvé de ce gars. J'ai rêvé que ça allait mieux et que je pouvais enfin le serrer dans mes bras et lui demander pardon. J'ai rêvé qu'il me pardonnait. Qu'on passait beaucoup de temps ensemble. Je me suis réveillée vers 3h30 du matin, chamboulée, les larmes aux yeux. 

Une petite heure passe, j'arrive pas à refermer l'oeil.

Je vais donc sur instagram. 

Il se trouve que dans les personnes qui ont vu ma story cette nuit, je vois l'ancien compte instagram de ce mec. Mon compte étant privé, ça veut dire qu'il s'est connecté à ce compte exprès pour regarder ma story.

Et pourtant je n'ai rien fait de plus. Je ne lui ai pas envoyé de message. Rien. 

Je préfère garder la beauté de cette coïncidence en moi et rester persuadée qu'un jour, je le retrouverai.

Et je tends les deux joues parce que j’adore ça. 

La langue dehors je hurle en remontant la foule,

J’vois rien d’autre que l’intérieur de mes paupière,

Où je laisse exploser les ombres

Et j’souris comme un abruti

Si content d’être vraiment défoncé. 

A partir de maintenant ça compte pas.

Y’a plus de temps, plus rien.

Il y a du monde,

Des copains tous partisans de la fête.

Juste des gens qui volent quelques heures 

Sous des lumières moins blanches 

Que celles que nous sert le jour.

On s’en fout un peu tant qu’il y a à boire, 

Que la musique est bonne,

Et que le soleil reste caché.

Une fois fini dans le noir,

J’ai pour moi tes cheveux défaits,

Dans le silence des poissons 

Je me demande pourquoi moi si con

Choisi par toi si pure 

Mystère de l'amour.

Je suis accro à tout ce qui me rapelle que je n'existe pas.

Je suis à la recherche d'un site que j'ai oublié mais qui était vachement chouette

Il sourçait et rassemblait tout un tas de choses sur la wicca et le paganisme

Si quelqu'un a un petit lien à me partager, je lui fait un bisou sur le front, à disance parce que covid quand même.

Merci!

Il porte l'inscription "Les hurlements du cœur sont silencieux à ceux qui sont sourds de l'âme" 

Je cois que c'est moi qui ait inventé cette phrase. Elle prend place dans la bouche d'un personnage défiguré qui hurle. 

J'ai vraiment peur parce que je vous jure, je vous jure, je vous jure que je n'ai aucun souvenir d'avoir fait ce dessin dans mon carnet.