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❀ En quête de ma légende personnelle ❀

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Jeudi 11 avril 2024,



J'ai les idées noires, je sens dans mon esprit prisonnier d'un brouillard intense, opaque et m'étouffant de questions.

C'est en écoutant un podcast, avec comme invité un médecin psychiatre, que j'ai enfin pu mettre les mots dessus et admettre que j'avais de l'anxiété sociale. Depuis les bancs de l'école jusqu'à la fin du lycée je ne remettais jamais ma santé mentale en question, je me sentais bon vivre, vivait des expériences et péripéties que tout jeune dans sa vie traverse. Puis arrive le moment où je commence à tout analyser autour de moi, plus particulièrement l'humain et ses interactions sociales. A avoir l'œil sur des détails puis à en faire un sujet de recherches dans ma tête, à essayer de comprendre le pourquoi du comment. Puis plein de flashbacks de mon enfance me reviennent. "Pourquoi mon ancienne meilleure amie s'est éloignée de moi pour trainer avec une autre fille. Pourquoi mes 2 amies étaient plus proches me laissant à part. Pourquoi je voyais des groupes d'amis se former, s'amuser, vivre leur meilleurs souvenirs d'enfance et que je n'en faisais pas partie. Pourquoi personne de la primaire, du collège ou du lycée, n'a gardé contact avec moi."
Je me suis toujours sentie comme une feuille blanche, sans aucune forme, sans caractère ni personnalisation, vide. Sans savoir ce que je suis, qui je suis. 
Je me suis toujours adaptée à la personne en face de moi. Sa façon de parler, son humour. Pendant toutes ces années, aujourd'hui encore, n'a fait que me brider et m'empêcher de me découvrir, de trouver quelle personne je suis ou aimerai être en grandissant. Chaque être humain apporte sa touche à la société, a ce petit truc caractéristique de sa personne qui fait qu'on l'aime pour ce qu'il est.
Moi ? Rien. Mise à part des goûts versatiles. Des hobby lunatiques. Un "humour" très limité. Un grand manque de confiance en soi. Une faible estime de soi. Une anxiété sociale. En perpétuelle recherche de mon but dans la vie. Et de ma personnalité. Mixez le tout et vous avez quelqu'un qui a tellement peur de l'image qu'il donnera aux autres qu'il se fait des dialogues dans sa tête avant d'ouvrir la bouche pour voir si ça ne serait pas malaisant ou si c'est assez pour alimenter une conversation. Il ne voudrait pas qu'on le trouve inintéressant. Bon, pour au final ne rien dire car manifestement ça n'était pas assez bien pour être placé dans la conversation.

[ Pardon. Je me suis égarée. ]

Tout ça pour vous dire qu'en analysant les réponses des gens qui m'entourent je me rends compte que finalement je ne suis pas autant appréciée que ça. Un truc tout con, je vais chaleureusement souhaiter quelque chose à un groupe de personne et reçois comme réponse un simple "merci". Une autre personne va souhaiter la même chose que moi et elle, aura un "Merci bg" ou "Merci avec émoji". Marque affective + émoji. Et je cite celui qui est censé être mon ami le plus proche. Je sais pas quoi en dire tellement ça m'énerve. C'est moi ou il est évident qu'il y a quelque chose à noter ? C'est une parmi de nombreuses choses que je relève et analyse et qui me remettent perpétuellement en question, qui diminue ma confiance en soi et augmente mon anxiété sociale. Suis-je vraiment appréciée ? Sont-ils vraiment mes amis ? Apprécient-ils vraiment ma présence ou c'est parce que je fais partie du groupe par défaut ? Dans ces moments je suis énervée contre moi-même et m'en veux d'être celle que je suis, pas assez bien pour être aimée à la hauteur des autres et me rends compte que je suis vraiment, vraiment seule. Personne sur qui compter, avec qui être "moi-même", qui serait mon ombre tellement on ferait la paire. Penser à tout ça et constater ma solitude ne fait que renforcer ma tristesse et m'engouffre toujours plus dans mon mal-être.
J'envie les groupes d'amis qui se connaissent depuis qu'ils sont petits, qui font les 400 coups ensemble, qui se retrouvent pour l'apéro, qui ont mille et un délire, qui voyagent à travers le monde ensemble, qui évoluent dans la vie de chacun, aux côtés des autres.

Je me dis que ce monde n'est pas fait pour moi, j'aurai du être dans un monde ou la sociabilité n'est qu'un détail, où le fait d'être seul dans son coin n'affecterait pas psychologiquement et serait inscrit dans la norme.



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