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Je l’ai quittée. Ses réponses ont achevé de me convaincre que c’était la bonne décision à prendre. Elle n’a même pas cherché à comprendre et je lui ai directement retiré l’occasion de débattre. Cette fois-ci on l’a fait à ma façon, ça me tue de me dire que j’ai été proactive pour une rupture. C’est fait, c’est tout ce qui compte finalement.
C’est lunaire, ça me soûle.
J’ai l’impression que le fait qu’on ne se voie pas ne la dérange absolument pas. Pas grave. On fera sans alors.
Je vais finir par la quitter, à ce rythme.
Ma collègue a raison, ça devrait m’inquiéter. Je suis inquiète, pas parce que j’ai peur qu’elle m’annonce un truc. Je le suis parce qu’à tout moment, au commentaire de trop, je lâche l’affaire.
L’amour qu’elle ne me donne pas tranche avec celui que je reçois dès autres. C’est embêtant.
Il insiste, ne comprend pas pourquoi je l’ignore et ne semble pas vouloir lâcher l’affaire. Ça me dissuade encore plus de lui répondre. Même pour lui dire « je ne veux plus jamais te voir », parce que si on se recroise je ne donne pas cher de ma peau. Je le vois en nerveux défiguré, à l’affût et capable de tout. Une autre voix m’indique qu’il se sent seul et voudrait juste des amis, je la chasse : elle est trop naïve. Sa politesse masque à peine….

J’ai répondu. J’ai dit « passe une bonne journée ». Enfin j’espère, parce que les erreurs de traduction sont toujours possibles. Peut-être que j’ai plutôt dit « je t’aime, revoyons-nous ! ». Je suis là à dire des horreurs sur lui, j’espère me tromper. Il dit être content que j’ai répondu. Tant mieux, maintenant silence radio. Il ne faudrait pas que j’en dise trop.
Je le sais, cette semaine, je ne dois pas me faire confiance.
Je sais aussi que je vais oublier, faire et dire des choses au mieux regrettables, au pire dangereuses.
Ça passera, comme à chaque fois. Je n’ai pas l’impression d’être moins raisonnable qu’à l’ordinaire, c’est ça qui est vicieux : je suis mes envies et soudain je me retrouve avec le numéro d’un inconnu rencontré dans les bois. Je n’aime pas me méfier, je déteste dire non tant qu’on ne me donne pas de raison valable de le faire. Pourtant, en toute innocence, je le voyais se rapprocher ; je me suis préparée à l’éventualité qu’il me couche contre l’arbre et s’engouffre dans mon cou. C’était suffisant. Je savais comment réagir : j’avais décidé où je frapperais en premier. 
Le soulagement de n’avoir pas eu à le faire a été terni par la réalisation de ce que ça voulait dire : je ne faisais que repousser le problème. S’il devait y avoir de nouvelles interactions, l’agression finirait par se produire. Il testait juste mes limites et je n’avais pas eu le courage de lui donner l’occasion, de faire le sourire de trop. De le regarder dans les yeux quand il me parlait. Ça paraît injuste de le ranger dans cette case, pourtant je sais au plus profond de moi que si je me retrouvais en position de faiblesse, il en profiterait. Je ne devrais pas savoir ça. Pourtant, dans son comportement, son regard, son insistance légère, je l’ai senti. C’est un sentiment bien étrange de savoir qu’un individu a ce potentiel. Je voudrais y retourner, je voudrais me prouver que je me fais des films et que tout n’est pas aussi primitif que je me l’imagine.
Mon désir de changer la fin du film m’a déjà fait défaut une fois, alors je vais tâcher de rester sage.
4 jours sans se voir et on aurait pu remettre le compteur à zéro aujourd’hui.
C’est elle qui a proposé. Elle voulait que je la rejoigne à son rendez-vous et que je l’accompagne jusqu’à son bus ; le job d’un chien de compagnie ou d’une escort, en gros. J’aurais dit oui si elle avait plutôt suggéré de passer en coup de vent chez moi pour discuter, mais elle a reconnu elle-même que son idée ne vendait pas du rêve et qu’à ma place elle aurait refusé.
Je lui ai donc donné raison, il ne faut pas déconner.

J’ai senti à sa voix qu’elle souffrait de mon comportement de ces derniers jours, qu’elle avait besoin que je redevienne fan d’elle.
Je n’aurais peut-être pas dû dire non, mais vu la gueule de la proposition je me serais manqué de respect en acceptant. Moi aussi j’aurais besoin qu’on redevienne comme avant.

Mais elle ne comprend que quand ça fait mal. Je voudrais céder, lui dire que je suis désolée de nous infliger ça. Pourtant, la semaine prochaine, je ne serai pas plus arrangeante. Elle doit intégrer qu’elle ne décide pas tout ; je ne suis pas là pour optimiser son emploi du temps. J’aimerais qu’elle vienne me voir pour me voir, pas parce que je suis à proximité de telle activité et que c’est bien pratique.

Elle sort de l’ascenseur, les larmes aux yeux. Elle me voit. Un éclair passe dans son regard. Doucement, elle s’approche. Ses yeux sont dans les miens, l’océan les anime et je vois qu’elle a mal. Je la sens prendre une décision, dans son silence elle me demande « je peux ? ». Dans un murmure je réponds « viens ». C’est elle qui s’avance, et c’est doux. Je lui rends son baiser, et l’envie me prend de la sauver. Je ne veux pas gâcher l’instant, alors je ne dis rien. Je suggère, elle s’engouffre entre mes bras. Je ne me souviens pas qu’on m’ait déjà étreint de cette manière, alors je comprends sa gravité. Qui qu’il soit, l’autre a donné le coup de trop. Elle s’accroche à un inconnu qui ne peut rien de plus pour elle.
Est-ce que c'est normal d'être contrarié/e lorsque son/sa partenaire fait sa vie sans nous en informer ?
J'ai l'impression d'être bête, de criser pour un rien. Mais découvrir qu'elle a tapé 200km pour être avec ses collègues alors que le matin même elle était avec moi, ça me fout un sentiment de trahison que je n'explique pas.
Encore faut-il la volonté de s’en sortir.
Which would be worse: 
To live as a monster, or to die as a good man ?
Il y a une personne (Michel Balmont) qui recueille les variantes de la phrase : « Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé serait purement fortuite. »
J’ai trouvé ça drôle ;

« Ceci est une œuvre de fiction. 
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.

Surtout avec toi, Jenny Beckman. 

Salope. »

Marc Webb - (500) Jours ensemble
Elle s’est promis que tout ça ne durerait pas, une mauvaise passe qui s’en ira, oui : elle croit au miracle.
You bit me ?
Cassel est beau.
« On n’a pas besoin d’être parfaits, ni même mieux que ce qu’on est : parce que ce qu’on est c’est fragile, mais c’est bien. » -Tanguy Pastureau
C’est comme une chanson.
Est-ce qu’on parle encore de pacte ? On s’est juste utilisés 
I don’t know when I’ll see dry land again
Vous êtes des fées.

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