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We are graduating members from the class of Fuck Off We Made It

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C’est un carnet qui servira aux gens qui souhaitent apprendre à me connaître, puisqu’il retrace mes différentes amours et les ruptures associées. Il y a du vrac aussi. Il m’aide également à mieux anticiper mes besoins et envies. Je parcours plutôt bien les différentes étapes du deuil et il est certain que je retrouverai l’amour prochainement. La vie est tellement simple, finalement.

J’ai peur d’aimer de moins en moins, de ne plus y croire, à force de déceptions. J’imagine qu’il faut s’accomplir soi-même avant d’espérer faire vivre une relation de ce type. C’est un peu frustrant de tout reprendre à zéro, pourtant je sais qu’il faut le voir comme une opportunité de découvrir de nouvelles choses… what they call “character development”.

Je pense que mon perso est suffisamment construit et j’aimerais vraiment pouvoir me poser. Qui gère le scénario ? Je propose qu’on arrête les montagnes russes. Et si les suggestions sont permises, alors je souhaite me réveiller dans les mêmes bras, sentir la même odeur et entendre la même voix jusqu’à la fin de ma vie.

C’est pas trop demander ?
Cette autre fille, qui m’embrasse sur la joue.
Elle me ramène contre elle et je me détends avec sa chaleur qui me berce.
Elle me murmure « Je t’aime tellement, je t’aime, dors bien mon ange. »
Elle me parle comme on parle à la personne la plus importante au monde.
Elle me serre comme on protège son enfant.
Sa peau est douce, sa voix est tendre.
Et je m’endors dans son amour.
J’ai relu nos conversations. Elle était vraiment égocentrique.
Si elle m’appelle et me demande de venir, je viendrais.
Avec la même tendresse que j’avais pour Luna.
« Je dois y aller
-Reste un peu
-Non, je dois y aller »
Et je me lève parce que j’ai compris qu’il n’y avait rien à sauver.
Elle ne changera pas. Ça m’attriste et ça m’énerve, mais c’est la vérité.
Elle ne changera pas et je dois juste l’accepter.
Comme elle a accepté que je n’allais pas m’y faire.
Was all the discomfort ever necessary ?
J’ai besoin d’elle. Mon corps entier la réclame et il n’y a que ma tête pour me rappeler que la frustration est plus qu’essentielle.
Les chiens reviennent toujours à leur maître.
C’est une phrase stupide, car je ne veux pas l’attendre.
Je suis un peu jalouse parce que je l’imagine imperturbable, en train de vivre sa vie comme si « on » n’avait jamais existé.
Moi, je pense tous les jours à nous, et je me dis parfois que c’est quand même dommage d’avoir fini comme ça. Mais quelle autre fin possible pour notre situation ? Je ne peux pas aimer si fort une personne qui me considère à peine. Je ne peux pas tolérer d’être punie, recalée, ignorée par une personne qui me demande de la considérer en adulte.

Mes voisins s’envoient depuis ce matin, je suis envieuse.
J’aimerais le même programme avec quelqu’un qui me désire plus fort encore qu’elle le faisait.
Jouir toute la journée, rire, manger, sortir.
C’est tellement difficile de trouver quelqu’un qui nous correspond. Et pourtant, on finit toujours par trouver. Je me suis plantée 5 fois. J’aimerais bien m’engager et ne plus avoir le cœur serré en pensant à la personne que j’aime.
En fait, ce qui est difficile ce n’est pas de ne pas lui parler. C’est de ne pas espérer un message de sa part. Je me réveille, je connais la situation, je sais ce que je lui ai demandé. Mais je m’étonne tout de même qu’elle respecte ma décision.
Elle est revenue comme une fleur ce matin pour me proposer de passer dimanche. J’ai accepté, elle est revenue sur sa décision : elle veut en parler. On va faire comme ça. J’essaie de ne m’attendre à rien.
Elle est dans le déni.
Elle m’a souhaité bonne nuit, j’étais déjà partie me coucher depuis longtemps. Je pense qu’elle ne réalise pas que je vais couper court à nos échanges. Ce sera terminé pour de bon.
Je ne l’ai pas vue depuis deux semaines.
Peut-être bientôt. Je ne m’en réjouis pas, mais ça ne me dérange pas non plus. Je sais que lui ramener ses affaires ça va être chiant, pourtant j’ai hâte.
C’est quoi la valeur de ma paix intérieure ?
Quel coût, pour ma tranquillité ?

Ça m’a coûté ma relation.
Et maintenant je suis tranquille.
Je n’aurai plus à me demander si elle m’ignore sciemment, si elle m’aime pour de vrai. Fini les soirées passées seule, à attendre qu’elle m’accorde son attention.
Je me sens mieux depuis. Ça ne fait que deux jours mais j’ai l’impression de mieux respirer. Ce week-end je lui déposerai ce que je peux, si elle est d’accord. J’aimerais ne pas garder ses affaires trop longtemps, elle est encore partout chez moi.

J’ai passé de très bons moments avec elle, et dire ça c’est juste le minimum. J’étais amoureuse. Mais sa façon de ne pas me traiter comme une priorité m’a brisé le cœur.
Je l’ai quittée. Ses réponses ont achevé de me convaincre que c’était la bonne décision à prendre. Elle n’a même pas cherché à comprendre et je lui ai directement retiré l’occasion de débattre. Cette fois-ci on l’a fait à ma façon, ça me tue de me dire que j’ai été proactive pour une rupture. C’est fait, c’est tout ce qui compte finalement.
C’est lunaire, ça me soûle.
J’ai l’impression que le fait qu’on ne se voie pas ne la dérange absolument pas. Pas grave. On fera sans alors.
Je vais finir par la quitter, à ce rythme.
Ma collègue a raison, ça devrait m’inquiéter. Je suis inquiète, pas parce que j’ai peur qu’elle m’annonce un truc. Je le suis parce qu’à tout moment, au commentaire de trop, je lâche l’affaire.
L’amour qu’elle ne me donne pas tranche avec celui que je reçois dès autres. C’est embêtant.
Il insiste, ne comprend pas pourquoi je l’ignore et ne semble pas vouloir lâcher l’affaire. Ça me dissuade encore plus de lui répondre. Même pour lui dire « je ne veux plus jamais te voir », parce que si on se recroise je ne donne pas cher de ma peau. Je le vois en nerveux défiguré, à l’affût et capable de tout. Une autre voix m’indique qu’il se sent seul et voudrait juste des amis, je la chasse : elle est trop naïve. Sa politesse masque à peine….

J’ai répondu. J’ai dit « passe une bonne journée ». Enfin j’espère, parce que les erreurs de traduction sont toujours possibles. Peut-être que j’ai plutôt dit « je t’aime, revoyons-nous ! ». Je suis là à dire des horreurs sur lui, j’espère me tromper. Il dit être content que j’ai répondu. Tant mieux, maintenant silence radio. Il ne faudrait pas que j’en dise trop.
Je le sais, cette semaine, je ne dois pas me faire confiance.
Je sais aussi que je vais oublier, faire et dire des choses au mieux regrettables, au pire dangereuses.
Ça passera, comme à chaque fois. Je n’ai pas l’impression d’être moins raisonnable qu’à l’ordinaire, c’est ça qui est vicieux : je suis mes envies et soudain je me retrouve avec le numéro d’un inconnu rencontré dans les bois. Je n’aime pas me méfier, je déteste dire non tant qu’on ne me donne pas de raison valable de le faire. Pourtant, en toute innocence, je le voyais se rapprocher ; je me suis préparée à l’éventualité qu’il me couche contre l’arbre et s’engouffre dans mon cou. C’était suffisant. Je savais comment réagir : j’avais décidé où je frapperais en premier. 
Le soulagement de n’avoir pas eu à le faire a été terni par la réalisation de ce que ça voulait dire : je ne faisais que repousser le problème. S’il devait y avoir de nouvelles interactions, l’agression finirait par se produire. Il testait juste mes limites et je n’avais pas eu le courage de lui donner l’occasion, de faire le sourire de trop. De le regarder dans les yeux quand il me parlait. Ça paraît injuste de le ranger dans cette case, pourtant je sais au plus profond de moi que si je me retrouvais en position de faiblesse, il en profiterait. Je ne devrais pas savoir ça. Pourtant, dans son comportement, son regard, son insistance légère, je l’ai senti. C’est un sentiment bien étrange de savoir qu’un individu a ce potentiel. Je voudrais y retourner, je voudrais me prouver que je me fais des films et que tout n’est pas aussi primitif que je me l’imagine.
Mon désir de changer la fin du film m’a déjà fait défaut une fois, alors je vais tâcher de rester sage.
4 jours sans se voir et on aurait pu remettre le compteur à zéro aujourd’hui.
C’est elle qui a proposé. Elle voulait que je la rejoigne à son rendez-vous et que je l’accompagne jusqu’à son bus ; le job d’un chien de compagnie ou d’une escort, en gros. J’aurais dit oui si elle avait plutôt suggéré de passer en coup de vent chez moi pour discuter, mais elle a reconnu elle-même que son idée ne vendait pas du rêve et qu’à ma place elle aurait refusé.
Je lui ai donc donné raison, il ne faut pas déconner.

J’ai senti à sa voix qu’elle souffrait de mon comportement de ces derniers jours, qu’elle avait besoin que je redevienne fan d’elle.
Je n’aurais peut-être pas dû dire non, mais vu la gueule de la proposition je me serais manqué de respect en acceptant. Moi aussi j’aurais besoin qu’on redevienne comme avant.

Mais elle ne comprend que quand ça fait mal. Je voudrais céder, lui dire que je suis désolée de nous infliger ça. Pourtant, la semaine prochaine, je ne serai pas plus arrangeante. Elle doit intégrer qu’elle ne décide pas tout ; je ne suis pas là pour optimiser son emploi du temps. J’aimerais qu’elle vienne me voir pour me voir, pas parce que je suis à proximité de telle activité et que c’est bien pratique.

Elle sort de l’ascenseur, les larmes aux yeux. Elle me voit. Un éclair passe dans son regard. Doucement, elle s’approche. Ses yeux sont dans les miens, l’océan les anime et je vois qu’elle a mal. Je la sens prendre une décision, dans son silence elle me demande « je peux ? ». Dans un murmure je réponds « viens ». C’est elle qui s’avance, et c’est doux. Je lui rends son baiser, et l’envie me prend de la sauver. Je ne veux pas gâcher l’instant, alors je ne dis rien. Je suggère, elle s’engouffre entre mes bras. Je ne me souviens pas qu’on m’ait déjà étreint de cette manière, alors je comprends sa gravité. Qui qu’il soit, l’autre a donné le coup de trop. Elle s’accroche à un inconnu qui ne peut rien de plus pour elle.
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