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Un jour j’ai lu une phrase de David Foenkinos dans son livre Les souvenirs :

« J’ai toujours été fasciné par cette routine de l’agacement entre eux, et j’ai mis du temps à y voir une sorte de jeu mélodramatique. Ils se disputaient, se regardaient méchamment, et pourtant jamais ils n’ont passé une journée l’un sans l’autre. Jamais ils n’ont connu le mode d’emploi de la vie autonome. Les disputes avaient le don de souligner le sentiment d’être vivant. On meurt sûrement plus vite dans l’harmonie conjugale. » 

Et depuis, j’ai l’impression de voir mes propres grand-parents sous un nouvel angle. 
Oui ils se disputent en permanence, mais c’est finalement ce qu’il reste de leur amour, leur complicité due à une longue vie à deux. Surement que pour rien au monde ils ne voudraient qu’on leur enlève leurs querelles journalières. Un peu comme s’ils en avaient besoin pour continuer de vivre leurs dernières années, dans une douce et tumultueuse habitude.
C’est incroyable comme on ne se rend pas compte à quel point la vie est faite d’extrêmes. 
On se souvient qu’on a été au meilleur lorsque l’on est au plus bas, et l’on se remémore des plus bas les plus marquant lorsque l’on fait attention à ne pas reproduire les situations sociales qui nous ont menées au plus négatif.
Cette anecdote que raconte Nicholas Basbanes, résume la fascination, toute de proximité, qu’excellent les bibliothèques depuis de si longs siècles et dont les pages suivent les reflets. 
En 1995, cet auteur était à la recherche d’un ouvrage en trois volumes paru en 1914 sur le catalogue de la bibliothèque de Samuel Pepys. 
Par hasard, il se rend à l’Athenaeum de Boston, et découvre les livres oubliés sur un étagère du sous-sol. Les tomes n’avaient jamais été ouverts, ni même coupés. La fiche de lecture montrait qu’ils n’avaient pas été empruntés une seule fois. 
N. Basbanes se demanda tout haut « Mais pour qui avait-on bien pu acheter des livres, il y a 85 ans ? » À quoi le bibliothécaire répondit : « Mais nous les avons achetés pour vous, Mr. Basbanes. »
Je hais quand je rentre chez mes parents, et que les soirs sans eux tout le monde fait cavalier seul pour manger. Parce que ça veut dire plus de vaisselle, pas de nettoyage de la cuisine derrière et personne qui se parle. Un vrai plaisir ptn.
Mucha
La douleur 

Celle de l’amour, 
Celle de la perte, 
Celle de la peine. 

Est-ce que tous les premiers amours restent à jamais ? À laisser des traces même 4ans après. À revenir hanter nos esprits lorsque l’on pense à ce sujet qui est sensé lier l’être humain aux autres. 

Est-ce qu’elle me manque ? Je n’arrive pas à le déterminer. Souvent j’ai plus l’impression que c’est simplement pour réagir « correctement » que je m’imagine qu’elle me manque dans les moments difficiles. Parce que c’est bien connu, les relations mère-enfants sont uniques. 
Et pourtant. 

Je sens bien que mon empathie ne me bouffe plus. Ou du moins elle a changé de cible. Je ne veux pas ressentir le regret. J’aimerais pouvoir vivre au jour le jour sans me soucier de demain. Avoir la possibilité de me lever le matin, et de me dire que j’irais à Paris voir mes grands-parents. Me rendre la journée en médiathèque pour lire des livres. Faire de la poterie. Inviter nombre de personne autour d’un repas. 
    Lorsque je l’ai prise dans mes bras, ce fut comme un automatisme, je savais consoler, réconforter. Il y a des personnes pour qui me m’endetterais pour qu’elles aillent mieux. Pour qui tout le reste deviendrai secondaire. 
    Mais j’ai l’impression que c’est mon coeur qui les choisi. Que je n’ai pas mon mot à dire et que c’est la loterie.
         Y a des gens pour qui je décrocherai la Lune si j’en avais les moyens. Elles se comptent sur les doigts d’une main.

Qu’est-ce que peuvent bien me trouver les gens ? (C’est très individualiste comme question). 
    Heureusement que personne ne me connaitra jamais comme je me connais. 
        Heureusement ? 

Une vie d’insouciance; 
Une vie romancée.

19.03.21
"On a beau avoir tenté de s’assembler telles les pièces d’un même puzzle, on est pas celles qui s’accrochent suffisamment bien. Ça fonctionnait, mais bancalement…
Oui mais ça fonctionnait..."

Cette réponse est la seule chose qui me fait véritablement douter de ma décision 
Notre relation pique comme un kiwi pas mûr. 
Ça à l’air délicieux, et pourtant une fois qu’on a goûté on regrette, ça pique trop, c’est acide. 
Ça n’a pas eu le temps de murir qu’on l’a déjà coupé de sa branche… on aurait dû attendre..
"Je me disais que pour la séduire,
je devais la faire rire.
Mais à chaque fois qu'elle riait,
c'est moi qui tombait amoureux."
Tommaso Maria Ferrari (philosophe du XVII-XVIIIè s.)
"Why is it
that when a story ends
we begin to feel all of it"
Anonyme
"Le vrai tombeau des morts,
c'est le coeur des vivants."
Jean Cocteau (poète et réalisateur)
Peinture à l'huile par Laurent Parcelier
Ce matin, 
j’avais réussi à capter les derniers rayons de soleil matinaux. Lorsque j’avais ouvert mon velux et que la lumière orange mordoré était venue lécher la couverture des livres et les murs. 
C’était quelque chose de doux au début... et puis, je me rendis compte que cette lumière avait disparu après seulement quelques instants... 
une fraction de minute tout au plus. 
Et ce devint un moment teinté de compréhension, une compréhension soudaine de petites choses de la vie qui, une fois que vous vous en rendez compte, vous font perdre le sourire parce que ce petit rien prend une ampleur titanesque, universelle, et ce sans même prévenir. 
Et, 
lorsque les couleurs laissèrent place aux originelles, grises, je perdis le sourire. 
Je n’avais réussi à capter que quelques dizaines de secondes. 
Seulement. 
Rien n’est figé dans le temps, nous ne pouvons pas dire stop, nous ne sommes pas maîtres mais simplement observateurs de ce genre d’événements.

19.11.20
J'ai l'impression d'être usée comme un vieux bout de bois.
Lorsque je rentre chez mes parents, ça m'a manqué.
Mais très vite la morosité inexplicable s'installe.

25.12.2019