Un jour j’ai lu une phrase de David Foenkinos dans son livre Les souvenirs :

« J’ai toujours été fasciné par cette routine de l’agacement entre eux, et j’ai mis du temps à y voir une sorte de jeu mélodramatique. Ils se disputaient, se regardaient méchamment, et pourtant jamais ils n’ont passé une journée l’un sans l’autre. Jamais ils n’ont connu le mode d’emploi de la vie autonome. Les disputes avaient le don de souligner le sentiment d’être vivant. On meurt sûrement plus vite dans l’harmonie conjugale. » 

Et depuis, j’ai l’impression de voir mes propres grand-parents sous un nouvel angle. 
Oui ils se disputent en permanence, mais c’est finalement ce qu’il reste de leur amour, leur complicité due à une longue vie à deux. Surement que pour rien au monde ils ne voudraient qu’on leur enlève leurs querelles journalières. Un peu comme s’ils en avaient besoin pour continuer de vivre leurs dernières années, dans une douce et tumultueuse habitude.