Ce matin, 
j’avais réussi à capter les derniers rayons de soleil matinaux. Lorsque j’avais ouvert mon velux et que la lumière orange mordoré était venue lécher la couverture des livres et les murs. 
C’était quelque chose de doux au début... et puis, je me rendis compte que cette lumière avait disparu après seulement quelques instants... 
une fraction de minute tout au plus. 
Et ce devint un moment teinté de compréhension, une compréhension soudaine de petites choses de la vie qui, une fois que vous vous en rendez compte, vous font perdre le sourire parce que ce petit rien prend une ampleur titanesque, universelle, et ce sans même prévenir. 
Et, 
lorsque les couleurs laissèrent place aux originelles, grises, je perdis le sourire. 
Je n’avais réussi à capter que quelques dizaines de secondes. 
Seulement. 
Rien n’est figé dans le temps, nous ne pouvons pas dire stop, nous ne sommes pas maîtres mais simplement observateurs de ce genre d’événements.

19.11.20