2015
" T'as su apporter toutes ces étincelles dans ma vie, le temps de quelques mois mon amour.
 T'as su apporter ces rayons de soleil, ces rires, ces sourires et tout cet amour en pagaille.
T'as su me faire rester lorsque la seule idée que j'avais en tête était de fuir tant que je le pouvais encore ; t'imposer par tes regards désarmants, par tes paroles si vraies ; t'as su me faire t'aimer.
Je me suis donnée toute entière dans notre histoire. Sans réfléchir. Sans douter de toi, une seule fois. Et à défaut de savoir te le dire, je te le prouvais dans mes actes - je faisais n'importe quoi pour toi, en espérant qu'un jour tu comprendrais.  Je t'ai suivi dans chacune de tes conneries.  J'y ai balancé mes valeurs, mes remords. Je pensais que j'y arriverai. Je pensais que je tiendrais. Que j'encaisserais. Encore. Parce que j'étais tenace et que je t'aimais, chéri. Je t'ai aimé à m'en perdre moi-même. Je pensais que l'amour excusait tout. Je t'ai aimé à ma manière, un peu trop maladroitement peut-être. Tout ne tenait qu'à un fil, finalement ? Et il fallait toujours que je repousse mes limites. Je t'ai aimé aveuglement, en refusant de voir ce qui était. La vérité c'est que j'ai pas pu continuer. Je pouvais  plus être cette fille amoureuse et stupide qui te suivait dans chacune de tes conneries. J'pouvais plus être celle qui te sacrifiait tout par amour. Qui se mentait constamment. Juste pour quelqu'un de passage dans sa vie. Pour toi ... "

 Janvier 2016, griffonné sur une feuille d'examen

" J'ai jamais compris pourquoi je doutais autant. Je sais plus si c'est le regard des autres ou le mien bien plus rude encore qui m'a broyée à ce point. Je sais juste que j'en étais arrivée à ce stade où la moindre étape était une épreuve dont je redoutais l'achèvement. Je prétendais que j'allais bien, que je m'étais jamais sentie si forte. Est-ce que je mentais ? J'étais tellement désillusionnée des autres, je crois bien, que c'est vers moi que j'ai fini par me tourner. Et ... J'ai cessé ce gâchis. J'ai cessé de penser que les autres avaient raison à ma place. Cessé de croire que je valais moins qu'eux tous. J'ai cessé de les laisser avoir le dessus sur ma vie. Et ça a tout changé. "

25/01/2016

Alors je t'ai dit " On joue, on verra bien " en me disant que je saurais oublier combien je me perdais quand j'étais avec toi. J'ai joué, un tas de fois, et j'ai fait la sourde oreille quand ma raison, trop rabat-joie contredisait tous mes excès. Et toutes ces promesses faites à moi-même ont volé en éclat. Je réalisais pas que je me perdrais, que je me regagnerais plus.

Tout me peine et me pèse

Tu le sens sillonner ton cœur et sans un mot tu le regardes. Tu voudrais juste qu'il rende ton monde plus bleu. T'y crois encore. 

 31/04/2015
Je me souviendrais toujours lorsque pour la première fois ce soir-là je suis entrée danse la danse. Toute étourdie, j'avais rien vu venir ; je t'avais pas vu venir.  Je savais pas danser et c'est toi qui m'a appris. J'ai décidé de te faire confiance, de me laisser aller à toi, de croire quelqu'un, au moins pour cette fois. Tu m'as guidé dans cette danse maladroite, et je me souviens comme mes pieds écrasaient impitoyablement les tiens et comme mes yeux ne te quittaient déjà plus. Tu m'avais affirmé que cette valse ne se terminerait pas.

People are saying that you've been playing with my heart and I'm stupid enough to pretend that does not affect me anyway. In fact, I love you so much I'm ready to let you play. So play on, play on ...
Maybe one day I'll realize my mistake.

A quoi bon se faire du mal si on en perd l'envie ?

Je suis en cavale de toi

J'aimerais pouvoir te dire que tout ça, c'est pas de ta faute

Claude McKay, "The Harlem Dancer" (1922) Applauding youths laughed with young prostitutes And watched her perfect, half-clothed body sway; Her voice was like the sound of blended flutes Blown by black players upon a picnic day. She sang and danced on gracefully and calm, The light gauze hanging loose about her form; To me she seemed a proudly-swaying palm Grown lovelier for passing through a storm. Upon her swarthy neck black shiny curls Luxuriant fell; and tossing coins in praise, The wine-flushed, bold-eyed boys, and even the girls, Devoured her shape with eager, passionate gaze; But looking at her falsely-smiling face, I knew her self was not in that strange place.

J'aimerais tellement que l'on m'assure que tout ce en quoi j'ai cru jusqu'alors existait vraiment ... Y'avait rien d'insensé dans tout ça. Juste des rêves, des vrais.

Tu sais, tout ce temps où j'ai essayé de l'oublier, c'était le déluge. S'il n'était pas là pour croire en moi, en mon potentiel j'étais mise à nue.

Et je me suis répétée " fais table rase de tout ça " sans réaliser au départ combien c'était une tâche trop audacieuse pour moi. 

Tu m'as tout pris.

J'aimerais pouvoir te dire que ton départ m'a laissée indifférente. J'aimerais pouvoir me duper moi-même.

J'ai tellement pleuré ce soir-là. J'ai pleuré sans trop savoir pourquoi, en espérant que ça me passerait. J'ai pleuré tout en tambourinant sur les murs sans parvenir à me faire entendre. J'ai crié ton nom un peu partout, un peu n'importe comment, sans prendre garde à ce que je faisais. Je me heurtais aux regards de travers sans jamais me remettre en question. Je voulais juste pas croire que notre amour était une belle contre-façon. Je voulais te faire revenir, je crois bien. Je t'aimais, c'est ça qui était beau. Tu sais, j'avais ce flot désordonné de sentiments qui grandissait en moi, au risque de me faire couler. Sans toi, j'avais plus cette foi. Toute cette foi impétueuse qui me poussait à me battre. J'avais juste ce flot de pensées, d'émotions, un peu trop moroses, un peu trop noires qui me dépassaient. J'me sentais faillir, je m'sentais mourir, et cruellement, je t'attendais, je te pardonnais un peu plus. Le temps, les minutes impitoyables s'égrenaient et j'avais juste clamé que l'on ne m'y reprendrait plus. Je crois que je m'étais trop accrochée à toi. Tu avais su te faire une place dans ma vie, au point d'en devenir indispensable. Cette vague déferlante de haine pour tout ce que tu avais pu me faire espérer avait fini envers et contre tout par combler ton absence. A me laisser une image moins belle de toi.

 J'suis tétanisée à l'idée de croiser ton regard et de réaliser que quoi qu'il advienne, mon amour pour toi saura pardonner tous tes débordements.

Quand j'ai compris que tu ne viendrais plus, j'ai pas su continuer.