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Questions/Réponses (1)

Une drôle de brume venue d'une autre dimension pour t'avaler tout cru.

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Marre de suivre les itinéraires que d'autres avant moi ont déjà emprunté, marre de ces mêmes routes que les gens sillonnent, où se succèdent généralement les passages, et où l'on entend un bruit permanent qui coule comme un ruisseau. Je veux du silence, je veux m'immoler à l'échantillon mute, je veux me faufiler parmi des ruelles inconnues, je veux me fondre dans ces labyrinthes au point de ne plus savoir où je vais.
La solitude dévore épouvantablement mon estomac. 
ça gronde
à l'intérieur
de moi
Qu'est-ce ?
Un orage qui éclate sur les lieux où nous jouiions à cache-cache.
L'air est dense et maculé de marbre, ça engendre des tensions. Là-haut, au-dessus des nuages, des particules s'entrechoquent. 
Silencieusement, des éclairs fondent les cieux et je réalise avec dégoût, qu'ils embrasent les forêts qui nous entouraient lorsque nous étions enfants, ils ont mis en feu l'hâvre de nôtre innocence. 
C'est mort à présent, ce petit coin de végétation, réduit en cendre, pollué, perverti, anéanti par des âmes mauvaises.
Laissez libre court à vôtre folie, elle est bien là quelque part dans vôtre estomac, ne l'étouffez pas avec vos niaiseries, vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est euphorisant de ne pas être condamné au chêvet de la logique et du raisonnement inflexible. Payez vous une danse avec l'insanité, elle est aussi perdue que vous, elle se cherche dans sa perdition elle aussi, elle pense à vous, tout le temps. elle était présente à chaque moment de vôtre existence, et quand elle vous mettra enfin la main dessus, elle vous fera tourner la tête ! 
Cloisonné dans le sillage de ta demi-obscurité, je ne puis déployer mes ailes meurtries.
Tu n'as plus à craindre les choses qui s'infiltrent sous ton lit au cours des nuits sans lune et sans étoiles, car avant que ne soit jeté sur toi le voile blafard, au comble du crépuscule, sous un ciel de déluge, je t'aurai embrassé avec mes crocs, à t'en faire rendre l'âme d'agonie.
Mon envol ne suit aucun but précis. 
On ne perd jamais les gens quand on a sondé les tréfonds de leurs âmes avec nos coeurs. On peut oublier leur présence, le son de leur voix, leur parfum. Mais ce qui fait l'essence de leur être reste accroché à nos vetements comme une impression permanante. Une cohue au plein coeur d'une demeure silencieuse.
Hey, mais c'est que t'as un joli p'tit minois de pédale toi, tu sais...et si on y foutait un peu d'essence pour sentir ta peau brûler ? Histoire d'ôter cette petite couche de superficialité... Hein, PAUVRE LEPREUX !...Et si j'enfonçai mes doigts tous crasseux, mes doigts boudinées de harpie, dans tes fins yeux bleus ? ça râclerai en entrant dans tes globes oculaires, ça y mettrai plein de poussière, de sable, de crasse, puis de sang. J'ai en rêve la forme des deux jolis p'tits creux que ça formerai en s'enfonçant doucement, mais sûrement. Oh oui, je le tiens : des losanges ! ; en mettant grave à mal les liaisons nerveuses au passage, ça te triturerai ta cervelle comme on presse un tube de dentifrice par le fond...Mais bon, toi le blondinet avec ta dégaine de bastringue, tu vaux pas qu'on se donne autant de mal pour déformer ton cerveau, le parasite s'est déjà insinué en toi. Tel un légume, tu pousses dans un champs digital et tu empestes les boyaux usés. On t'as bien raté, fallait faire attention à ce que tu mangeais.
Le monde dérive sur les lignes de ma main, je le vois me perdre de vue. Autour de moi, il tourne un coin. Si instable, il change de cap à la seconde où il me voit, et moi qui perd mes repères facilement, j'éprouve des difficultés à suivre le mouvement. 
Le coeur de certains n'est animé que par le rouage qui le rattache à la vie et cette idée m'évoque un frisson dans le dos. C'est dur d'évoluer et de partager une vie saine au milieu d'une grande fabrique de marionnettes creuses.
Tu es une margueritte qui bourgeonne sous l'affection de mon ciel nocturne. Tu es une margueritte que des abeilles incolores butinent. Ne les laisses plus prendre des gorgées de ton précieux miel, garde ton nectar pour la nuit qui t'as permis de jaillir.
Je suis le seul a avoir enfoncé ses doigts aussi profondément dans ton obscurité et pourtant, tu ne me vois même pas. Je suis fondu dans le linceuil de ta nuit avec le reste des oiseaux, comme un abat-jour, un simple élément de décoration.
J'inonderai sa boîte aux lettres de poésie, je redonnerai des couleurs à son ciel, je saturerai son pâturage de dahlias et de magnolias. En d'autres termes, je l'aimerai à la crever de balles.
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