Que mes bonheurs effraient autant que mes malheurs - et pour la même raison : leur intensité, leur excès.
Mon sourire éclate au visage des gens et moi je continue de célébrer la vie, en solitaire !
Mon symbole n'est ni la mort, ni le suicide, c'est la renaissance (en lettres capitales). (Ou dans un autre mot que j'affectionne aussi : la palingénésie).
(Même si c'est plutôt le mot extase que j'inscrirais sur le livre de ma vie !)
Oui, comme dit Pizarnik, "mort et résurrection" mais j'insiste sur le deuxième... Je meurs à mon malheur (violence, excès) pour renaître, et pour de bon (si seulement) à mon bonheur. Me réveiller tous les matins et pleurer de joie pour ce simple fait : être. Fondre sous les rais du soleil, rire aux éclats avec le passage des saisons, en voyant à quel point la verdure change la physionomie des parcs ! Mais oui, que d'extase, que d'extase...
Je suis en feu, en feu, en feu, comme la lumière court dans mes veines avec plus de vitalité que ce sang que j'associe - et d'autres avec moi - avec la peine et la mélancolie que l'on déverse dans l'écriture.

Il y a trop de lumière dans mon rire pour le raccorder à mon désespoir et je porte des ténèbres si radicales qu'on ne me suit plus dans mes éclats de joie.

(Aussi : découvrir peu à peu qu'à mes "crises de solitude" répondent des "crises de joie").