Je suis très contente du programme de l'agreg, c'est pas forcément des choses que j'aime (sauf le réalisme magique, j'ai fait un fixette dessus l'an dernier sans avoir pu l'approfondir) mais on a surtout évité les choses que je déteste (j'ai du mal avec beaucoup de classiques - heureusement qu'on n'a pas eu un roman de Victor Hugo !) et c'est pas rien !
Par contre, parmi tous les auteur.ice.s fantastiques du 20e, on nous (re)met Sarraute que j'ai déjà vue pour un autre concours. Heureusement que son théâtre est mieux que ses Tropismes.

Mais ça m'avait pas manqué d'entendre ces personnes de ma classe être dédaigneuses envers celleux qui parlent des cours (en l'occurrence du programme de l'agreg). Je ne comprends vraiment pas. Elles vont aussi passer le concours, je ne vois pas l'intérêt de se vanter de 'ne pas être au courant qu'il y a un site qui donne le programme' (tout en le demandant quand même) ou de se moquer de celleux qui s'y intéressent. ça me rappelle pourquoi j'étais restée à l'écart l'an dernier.
J'aime ce que je fais, même si je suis complètement perchée, même si je ne me retrouve pas dans l'académisme et que je n'arrive pas à intérioriser les codes (ce qu'elles font si bien, pourtant !) ; je m'y enflamme, je m'y exalte, je m'y consacre jusqu'à y donner presque tout mon temps et tout mon être. Et c'est parfois dur de rencontrer cette hostilité : le regard des autres me blesse, il relègue dans la solitude, il annonce que mes exaltations seraient moquées si je les partageais.
Je suppose que j'y arriverais, à devenir celle que je veux, à vivre mes illuminations intellectuelles et mes extases du quotidien. Que la solitude sera belle... !