Et puis, maintenant, je suis malade - c'est étourdissant.
Tellement de choses à écrire sur toutes ces sensations. La douleur physique fait accéder à une autre dimension où plus rien n'est possible. Mais où tout est tranquille. Eclipse, cadre noir. Et la pression se relâche, un peu, puisque : qu'y a-t-il d'autre à faire ? (Et dire que je ne sais pas comment 'prendre soin de moi' : j'aurais plutôt envie d'ouvrir un livre pour mon mémoire. Mais la sérénité c'est de tout de même ne pas le faire et sentir que tout va bien).

Alors que dans la douleur morale, la vie continue d'exiger et il faut lui courir après. Peut-être dans des états seconds mais certainement pas hors de la dimension habituelle : rien n'est possible mais tout est à faire et je réalise toujours (à mon plus grand étonnement) cet impossible.

Le désespoir n'est qu'une fuite, un délabrement en cours, mais la vraie fièvre, les vomissements sont une halte forcée. Oui, la maladie est une rémission forcée.