On passe notre temps à faire des choses étranges, dénuées de sens - comme essayer de comprendre comment les voyelles de "jacere" donnent "gésir" - et la vie n'est plus que grotesque. C'est un sentiment que je traîne souvent (depuis trop longtemps du moins) - cette impression de grotesque, de médiocrité.
Parce que je connais ces "états de grâce", oui, j'ai vécu dans une intermittence d'illumination où mes banalités devinrent merveilleuses (pour supporter leur médiocrité, les purger de ce grotesque qui me rendrait presque malade). Mais il faut vivre, matériellement, et continuer d'exister, hors de cet état de grâce. Et je demeure perplexe devant la médiocrité de cette vie, l'absurdité de tout ce qu'on fait (de tout ce qu'il faut faire).