J'ai, enfin, "j'avais", cette habitude de travailler uniquement au lycée. Je réalisais toutes mes tâches et mes révisions en salle d'étude ou assis dans un coin de la cafétéria, les seules distractions possibles étaient alors les autres étudiants -même si je m'assurais être dans un environnement un minimum calme pour travailler- ou les quelques chats qui passaient. Les bruits parasites étaient contrés avec une simple playlist de lofi et mes écouteurs. 
Maintenant, comme pour beaucoup de monde je me retrouve à essayer de bosser dans des conditions compliquées, la motivation n,y est pas, j'ai fais une crise d'angoisse en ouvrant mon ENT. 
Travailler via un PC n'est pas intuitif pour tout le monde, y rester des heures n'est pas possible à tout le monde. La communication avec les professeurs est pathétiques, une réponse toutes les 24h ou presque, rendant impossible les questions sans doute stupides que je me pose. Des questions minables qui ne me permettent pas de travailler correctement, s'ajoute à cela les fichiers refusant de s'ouvrir et les mille distractions qu'offrent ma maison, passer d'une salle d'étude fade et moche au lieu qui nous semble le plus safe et réconfortant, c'est pas aussi facile que ça. 

Même pendant ce fichu (mais essentiel) confinement, la pression des examens est présente. Je crois que je commence à déprimer, un peu, et ça me fait penser aux personnes dans des cas plus compliqués que moi, je ne devrai pas me plaindre en fait? 

Enfin, bon, j'étais à deux doigt d'obtenir mon traitement hormonal, j'aurai pu commencer la T avant les vacances d'été; maintenant, c'est fichu. Enfin, je crois? (pas la peine de me faire de faux espoirs). Je me retrouve enfermé chez moi, avec ma dysphorie. 

Aujourd'hui l'affaire basic fit renforce ma souffrance, tant de transphobie, ça me donne la nausée, c'est tellement injuste.