Tout ça pour avoir, rien qu'une seule fois, pensé à moi. J'ai omis, dans ce court temps, mon habitude à observer les gens. Surtout à l'observer, lui. Sans même m'en rendre compte, j'ai usé mon temps à travailler sur moi-même, à laisser les barrières de mon âme tomber pour qu'elle coule enfin de ma bouche. Tout cela si vite que j'ai pris peur, probablement de moi-même. M'enfin, je l'ai laissé. Tout cela sans même savoir qui se cachait derrière le miroir. Mais ce miroir, si cher à mes yeux, j'ai jalousement voulu le garder. D'un peu plus loin de moi, certes. Comme un pilier qui allait me voir tomber et m'aider à me redresser par la suite. Un jour le miroir était si vieux, qu'il se cassa par lui-même, et une ombre se présenta sous forme de lettre d'adieu. Comble de malheur, la personne qui se trouvait de l'autre côté des débris me tournait le dos, depuis toujours peut-être. Sans ce petit miroir, cette petite illusion, plus aucune communication ne pouvait voyager. L'homme partait, loin très loin, le dos tourné, le cœur de glace face à mes démons, et je n'allais probablement plus jamais le revoir. Quoique je ne l'ai jamais réellement vu.