"Tout de suite, je lui ai expliqué, d'une façon direct, impitoyable (j'appuie sur l'adjectif, impitoyable), en deux mots, que la générosité de la jeunesse était une chose charmante, mais qu'elle ne valait pas un sou. Pourquoi ? Parce qu'elle ne lui coûte rien, parce qu'elle existe sans avoir vécu, que ce ne sont là, comme on dit, que « primes impressions de l'existence » et on verra un peu ce que vous deviendrez dans le travail ! Cette générosité bon marché, elle est toujours facile - même donner sa vie, ça ne coûte qu'un sou, car même là, c'est sang qui bout et forces qui débordent, on cherche la beauté avec passion !" La Douce, Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski