Je me sens doucement, fébrilement et lentement emporté vers un autre monde. Celui où je me réfugiais, il y a quelques années. Celui qui formé une barrière contre mes pensées. Ce monde où je me sentais en sécurité, personne ne pouvait m’atteindre, j'étais la seule à me comprendre et c'était mieux ainsi. Je ne me sentais jamais seule, ni incomprise et encore moins tiraillé par ma propre colère. C'est une bien triste ironie, me revoilà au pays de la folie. Mon fameux monde de merveilles, celui où je trouvais refuge, lorsque je ne parvenais plus à trouver le moyens d’arranger mes tourments. Celui où l'heure ne compte plus, les saisons ne changent plus, là où n'existe plus le"temps". Le temps, lui je le connais bien. Je lui cours après depuis des années. C'est celui qui me tiens prisonnière, m'angoisse et me torture. "Je suis en retard", "Je n'ai plus assez de temps"...
Cesse de bavardages, j'ai rendez-vous avec monsieur le chapelier, il doit encore m'expliquer comment continuer à rêver et tout cela autour d'une bonne tasse de thé.