Je sature totalement et je ne comprends plus rien, je suis perdue. Je me pose des milliers de questions dont je me convaincs ne pas connaître les réponses. Bien sûr, c'est faux, je le sais très bien mais je persiste à faire taire cette petite voix qui me susurre la vérité. Je me sens mal, je me sens moche, je me sens laide, je me sens grosse, je me sens immature et seule. J'ai un sale caractère, je suis insolente, je pars au quart de tour, je suis susceptible, têtu et bruyante. Je prends trop les choses à cœur et je suis lasse d'être moi-même. Je réfléchie beaucoup trop et je me prends trop vite la tête. Je suis complexe et contradictoire. Pas assez sûr de moi, tout le temps en train de douter et de faire des réflexions aux autres, mais c'est moi le soucis. Je le sais, je m'en rend compte et j'en demande sûrement trop. Je persiste à vouloir avoir raison, je persiste à dire que je suis seule alors que c'est moi qui enchaîne les catastrophes. Je persiste à dire que les gents m'abandonne et ne m'accepte pas comme je suis. Peut être que c'est vrais, mais je suis la raison de tout cela. Je me sens tellement mais tellement mal dans ma peau. Je hais ce corps, cette enveloppe hideuse qui entoure mon corps et mes autres organes. Je me sens plutôt bien quand je pense à l'art, à l'écriture, à la musiques, aux rêves et toutes ses passions qui rendent heureuse chaque jours. Même pour ça je suis pas foutue de me donné à fond, ni pour les cours alors que je sais que si je le faisais je pourrai être superbe, je pourrai rendre ma famille fière de moi. Mais je veux pas, je n'en trouve pas l'envie. Je me plains constamment pour gâcher mes réelles douleurs. Comme si j'étais la fille la plus détestable du monde. Je me rappelle encore les paroles de ma mère : "Tu finiras seule et personne ne t'aimeras si tu ne change pas ton sale caractère". Ma mère je l'aime, même si elle me soûle par moment, mais je sais aussi qu'elle à raison. Je suis indécise même pas foutue de faire quelque chose sans douter deux minutes. J'ai un tempérament de feu pas du tout mignon. J'ai sûrement vécu des choses traumatisantes. Je me souviens à peine des gents de ma classe me tapés dessus en primaire parce que j'étais la petite nouvelle. Je me souviens encore des disputes de mes parents et lorsque je recevais les coups et les cris de mon père. Lorsqu'il utilisé mes mauvaises notes en cours pour me défoncer la tête contre le par terre. Je me souviens encore des rires des petites cons du collège qui se foutais de ma gueule parce que je portais pas des pantalons moulant ou les dernières Nike à la mode. Je souviens encore des paroles de leurs paroles à «eux» tous. Mais putain que tu as raison. Bon d'accord, j'ai étais harcelé et martyrisé en primaire et on se foutais de ma gueule au collège. Encore au lycée avec des personnes que je connaissais pas j'étais détesté. Mais avec tout ça, même lorsque je devais gérer mes problèmes de famille, même lorsque je me faisais frapper et descendre. Même si je garde encore des cicatrices dans mon cœur. Je me suis relevé, j'ai avancé, j'ai jamais perdu mon sourire. J'ai continuer de croire en mes rêves, en mes espoirs. Je me suis dis que j'étais pas si nul et impossible. Je me dis toujours que je suis quelqu'un de bien avec un minimum de bonté et de courage. Je me dis que je suis encore qu'une ado en crise qui entre dans sa majorité dans un mois. Je me dis que j'ai pas encore cicatrisé mais que je vais finir par grandir. Alors pourquoi j'ai l'impression de tout gâcher, de toute foirer et d'être juste qu'une putain d'artiste irrationnelle dans un monde trop merveilleux et réel pour moi...