Anonyme :
Quelles sont les nouvelles ?
Eh bien, c'était assez compliqué.
On a parlé de 16h30 à 21h, c'était long et éprouvant. On a crevé l'abcès qui s'est formé il y a déjà plusieurs mois, on a dit ce qu'on avait sur le cœur, on a expliqué ce qu'on devait expliquer. On a beaucoup pleuré, on s'est consolés.
On s'est rendus compte que notre relation avait été toxique pour nous deux. La question qui se posait était alors de savoir si l'on devait continuer notre relation ou non. On s'aime et on en a envie, mais c'est délicat. On a tellement peur de faire, encore une fois, du mal à l'autre. On sait que ça pourrait nous être fatal. 
On a chacun parlé de nos projets pour le futur ; ce que l'on voulait faire, ce que l'on doit réaliser chacun personnellement. Et c'est important de savoir ce dont l'autre a besoin, comment il envisage la suite, pour évoluer et ne pas vivre dans l'ombre de l'autre comme on l'a fait.
Hier soir, on avait besoin d'une réponse. Il fallait qu'on sache ce que l'on allait faire. Mais comme on était tous les deux fatigués et qu'il fallait que l'on digère tout ce que l'on a dit et écouté, on s'est donné un mois. Ca va être difficile car lui n'est vraiment pas bien (il a pris du temps à m'expliquer pourquoi il ne m'en avait pas parlé avant, combien c'est dur pour lui de mettre des mots, d'exprimer ce qu'il ressent car il ne s'en rend pas forcément compte), et qu'entretenir une relation c'est quand même difficile. On s'est promis que, si durant ce mois, l'un de nous deux voulait arrêter, on le dirait à l'autre et on arrêterait. Voilà où nous en sommes.
Je suis soulagée d'un poids : il m'aime et il veut continuer la relation. Certes il n'est pas bien, il aimerait que je l'attende (attendre qu'il aille mieux) mais il sait qu'il ne peut pas me le demander et je sais que ce serait beaucoup trop difficile à surmonter. Mais je suis soulagée de savoir qu'il m'aime malgré tout.
La situation est compliquée, mais je suis déterminée à faire de mon mieux pour ne pas laisser notre histoire tomber à rien.
Ca va être compliqué aussi avec la distance car il habite à 200km et que je ne possède ni permis ni voiture, que 3h de train c'est pas forcément évident (surtout en cette période), mais j'essaierai d'aller le voir comme je peux. J'ai envie d'être là pour lui, d'être forte et solide comme lui l'a été pour moi.
Je ne sais pas si on a pris la bonne décision, mais ça me semble être la meilleure pour le moment.

(C'est très gentil de ta part de venir aux nouvelles, ça me touche. J'espère que tu te portes bien. Prends soin de toi.)