Tu sais, la mort, l'asphyxie, le fait de ne plus être en mesure de respirer par les trous du nez. 
On s'y habitue en fait, on dépérit. Au début, ça peut paraître terrifiant, on se dit que ça y est on est des carcasses rempantes, on se dit que ça craint d'être tout le temps froid, d'avoir le teint livide, bleuâtre, les asticots dans la bouche...puis on se met à espérer, on se dit qu'il subsiste une faible lueur au bout du tunnel dont l'incarnation est cet espèce de relent amer qu'on sent obligatoirement rôder toujours quelque part dans nos poumons, on se force à l'expulser et ressentir à nouveau l'air affluer, mais rien ne sort sauf un misérable pet, qui nous ramène vers la réalité de nôtre condition primaire : La mort affective.