Aujourd'hui est comme hier, et est probablement l'avant-goût de demain.
 Je me suis levée de mon fauteuil trop petit pour moi, et je me suis dirigée vers la fenêtre. Les jours passent et se ressemblent tous, je vois la même chose dehors. Que des voitures qui défilent sans me jeter un moindre intérêt, et les feux tricolores qui continuent leur valse incessante, valse qui prend ses sources dans le génie des hommes, valse qui emportera tout avec elle et mon espoir avec. Y a rien dehors d'intéressant, y a personne. Je suis qu'un grain de sable dans l'immensité de cette Terre vide de sens. Je suis l'eau dans la baignoire qui s'évapore après le bain. Je suis le bruit de la porte qui grince et qui disparaît après le mouvement du levier, comme si on lui avait dit de se taire. Je suis rien d'important, je suis la quintessence de l'absence, quelque chose que rien ni personne ne peut capturer et qui n'existe même pas. Je suis toi. Je suis l'Univers.