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pas vraiment là

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Mon esprit donne plusieurs sensations selon les événements :
- quand on frotte le dos de sa main sur du papier de verre
- quand on enfonce ses doigts dans la vaseline 
- quand on empoigne des chaussettes qui étaient sur le radiateur 
- quand on frotte son oeil et qu'on enfonce le cil qui était à l'intérieur 
- quand on pose ses ongles sur un téléphone et qu'il vibre 
- quand on mange quelque chose de gras et qu'on a les doigts collants
- quand on écrase un insecte avec un doigt
- quand on s'ouvre l'ongle en deux
- quand on caresse doucement des aiguilles de sapin sans se piquer
- quand on joue avec l'aiguille d'un cactus sans se faire mal
- quand on tient du pain chaud
- quand on attrape une barre de bus avec ses mains moites 
- quand on joue à passer ses propres doigts sur des lèvres 
- quand on appuie sur un joystick 
...
Mon corps est une toile vierge 

Il a les hanches en calcaire, elle a les hanches en lait parfumé au miel
This is never that
J'ai envie de mourir, de manger un kebab avec des nuggets, de perdre du poids, d'avoir de l'argent, de ne pas aller à la fac demain, de dormir pendant au moins trois jours, d'avoir la peau douce, de pouvoir mieux dessiner sans avoir à m'entraîner, de danser, d'avoir la force de ranger autour de moi, de me faire des amis intéressants, de baigner dans l'aloe vera, d'acheter des parfums hors de prix, de voyager, de démêler mes cheveux, d'éteindre les lumières qui font mal, d'aller en soirée et de pouvoir m'amuser, de tuer tous les insectes présents sur terre.
J'aimerais vraiment disparaître, y a eu des moments plus horribles, y en aura d'autres, y aura des bons moment aussi, mais je n'aime pas la vie.
Je n'aime pas vivre.
Aromatisés à la drogue 
Je m'ennuie 
Maintenant, hier, tout le temps
En permanence 
Je m'ennuie 
Tout ce que vous me racontez, vous vivez, vous éprouvez, vous êtes 
M'ennuie 
Je me sens mélasse à l'orange amère.
Lourde, visqueuse et sucrée.
Quelqu'un lui a giclé des morceaux d'étoiles sur le visage, elle a des météores plantés dans les yeux, les anneaux de saturne qui gravitent autour de ses hanches.
La voie lactée qui parcours son dos, les cratères enfoncés dans ses joues.
Elle tombe en parcelles grises, dans des craquements rassurants.
The show must go on 
J'ai envie de me tuer 
I want to fall in love, it seems distracting 
Ma langue qui tourne dans la vaseline
doucement, encore et encore
mouillé, doux,
mes yeux encrés au harpon dans tes yeux
je ne sais pas
qu'est-ce qui pourrait fonctionner ?
ça ne marche pas
il n'y a plus de bleu, que du noir
non, pas que du noir
blanc aveuglant
pièce pleine de miroirs
pulsion, spasme, pulsion, spasme
vide et rien
le rien est déjà quelque chose, ce n'est pas encore tout à fait ça
c'est pire mais pas tout à fait
ce n'est plus froid, plus chaud, souvent, c'est tiède
semblable aux battements de cœur d'un oreiller, lents, sonores
le toucher de la suédine, pas d'odeur
les cochenilles qui rampent dans la poitrine
doucement, répugnant
un dessin sans trait
une craie grise
rien
Je porte mes yeux en chaînes comme un fantôme, ils sont trop lourds et trop grands pour mon corps, ils voient tout et ne pleurent pas.
Ils veulent arrêter d'observer 
Les 64 poings du hakke dans mon crâne 
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