Profil (3)
Questions/Réponses (1)

J'étais au sommet de mon art à dix-huit ans. Avant, j'étais trop maladroite. Depuis, je suis trop vulgaire.

Suivre
Mars 2017 - De la fascination pour le sang

Tache d’une terre fertile sur un vêtement immaculé, couleur unique, couleur frappante, couleur frappante, couleur symbolique. La violence résumée en un mot. La purification et la salissure de la violence en quatre lettres.
Aucune action, juste une image significative. Un plaisir douloureux rien qu’à l’évocation. Un soulagement épuisant. La mouvance statique d’une image, l’imagination au travail.
La signification, l’interprétation de chacun plaquée sur une seule image, sur une vision si universelle et en même temps si subjective, singulière, individuelle. Cette fascination, la nôtre aussi jusqu’à un certain point, à partir d’un certain moment. L’attention attirée sur l’image, le regard emprisonné, l’imagination vagabonde et statique. Votre rapport à la tache, vos souvenirs avec elle, votre goût et votre dégoût. L’expiation, la purification, la salissure, la blessure. La vie et la mort, tout en quatre lettres et une image. 
"L'enfer c'est les autres."
Peau lisse et satinée. Côtes saillantes. Seins ronds. Touffe de poils. Pose lascive. Jambes écartées. Pas de visage. Jambes écartées. On pourrait voir jusqu’au plus profond de mon corps. L’objectif pourrait prendre jusqu’au plus profond de mon corps.
Dos courbé qui creuse l’ossature, met les seins au premier plan. Regardez-moi. « Après ma mort, tu feras une expo. » Dessine-moi, expose moi, et je vivrai pour toujours à travers ton regard. 
« Je ne peux pas m’empêcher de me dire que je ne suis pas assez maigre pour être désirable. Je sais que c’est con. Mais je commencerai à croire que je vaux quelque chose le jour où j’aurai disparu du miroir. »